Au premier jour des examens, les épreuves se sont déroulées sans incident majeur dans les différents centres de Bamako

Juin, c’est le mois des examens. Deux jours après le Certificat d’aptitude professionnelle (CAP), ce sont les épreuves de l’examen du Diplôme d’études fondamentale (DEF) session de juin 2015 qui ont démarré hier sur l’ensemble du territoire national, en dehors de la région de Kidal pour les raisons que l’on sait.
Ils sont 236 414 candidats, inscrits cette année contre 227172 au titre de l’année de 2014, soit une augmentation de 4,06%. Les épreuves prendront fin demain. Les candidats doivent composer en rédaction, en histoire et géographie, en dictée et questions, en éducation civique et morale (ECM), sciences biologiques, physiques, anglais et éducation physique et sportive (EPS).
Notre équipe de reportage a fait le tour de 3 centres d’examens des Académies de la rive droite et gauche. Le premier centre visité, celui du quartier Mali, compte 190 candidats, dont 97 filles, repartis dans 8 salles. Seuls 8 candidats n’ont pas répondu à l’appel. Ici les épreuves ont effectivement débuté à 8 heures, sans incident. Les candidats sont placés un par table. Le centre est sécurisé par les éléments de la garde et de la police nationale.
Innovation, c’est une candidate, Mlle Fanta Sylla qui a été choisie à 15 heures par le président du centre pour ouvrir la première enveloppe contenant des sujets de dictée questions donnant, ainsi le départ des épreuves de l’après-midi.
Le président du centre Quartier Mali I, Djibrilla Touré a assuré que toutes les consignes données par les autorités compétentes sont respectées à la lettre.
Les examens ont également débuté au centre Quartier Mali II à 8 heures. « Au premier jour des examens aucun élève ne s’était plaint des sujets proposés. Tout le matériel didactique était sur place. Nous n’avons entendu aucune rumeur de fuite de sujets. Et c’est ma première fois de ne pas voir des corps étrangers dans mon centre », indique le président du centre d’examen Quartier Mali II, Diarra Paul Dembélé.
Même atmosphère aux centres d’examen de Dravéla I et II. Aucun incident, aucun retard n’a été signalisé du coté des surveillants. Seules les forces de l’ordre se plaignaient de la grande canicule.
Le directeur du Centre national des examens et concours de l’éducation (CNECE), le Pr Mohamed Maïga et son équipe ont eux sillonné 47 centres d’examen du CAP de Sangarébougou pour s’assurer du bon déroulement des examens. Calme rassurant de ce côté, souligne le Pr, Mohamed Maïga.
Avec ses neuf centres, le Groupe scolaire de Sabalibougou de l’Académie d’enseignement (AE) de la rive droite en commune V compte 1568 candidats, dont 797 filles, repartis dans 63 salles de classe. Les centres sont sécurisés par les agents du 11ème Arrondissement et du Groupement mobile de sécurité (GMS).
Le ministre de l’Education nationale s’est rendu tôt le matin au Groupe scolaire de  Sabalibougou pour remonter le moral des candidats. C’est dans la salle N°2 de l’un des neuf centres de l’école fondamentale de Sabalibougou que Kénékouo dit Barthelemy Togo a donné le coup d’envoi des épreuves, en ouvrant la première enveloppe contenant les sujets de rédaction.
Pour le sujet I on pouvait lire : « Un de tes camarades veut abandonner les études pour aller à l’aventure. Ecris-lui une lettre, en lui montrant les avantages des études et les inconvénients de l’aventure ». Le deuxième sujet est ainsi formulé : « Le Mali vient de signer un accord de paix avec les groupes armés. La paix tant entendue est enfin retrouvée. Exprimes tes sentiments dans un article de journal ».
Le président de l’un des neuf centres du Groupe scolaire de  Sabalibougou, Mahamadou Kanté, a assuré que toutes les dispositions sont prises pour le bon déroulement des examens.
Après avoir déploré la mauvaise organisation du CAP au centre du lycée « Ba Aminata Diallo », le ministre de l’Education nationale s’est félicité de la bonne atmosphère organisationnelle qui prévaut à Sabalibougou, dans le cercle de Kati.
« J’invite les présidents de centre, les surveillants et les candidats à prendre toutes les dispositions pour contenir les mauvaises pratiques, car en cas de dysfonctionnement signalé, les sanctions s’imposeront conformément aux textes en vigueur » a prévenu le ministre Togo.
Avant de quitter, Kénékouo dit Barthelemy Togo a fait le tour de quelques salles pour souhaiter bonne chance à tous les candidats et à toutes les candidates.
Outre le directeur du CNECE, le ministre de l’Education nationale était accompagné par le conseiller aux affaires administratives et juridiques du gouverneur du district de Bamako, Bagna Mahamoudou Djitteye, la directrice de l’Académie d’enseignement de la rive droite, Mme Coulibaly Fatou Traoré.

S. Y WAGUE

source : L Essor