Mercredi 13 juin 2018, les FAMAS se seraient adonnées à une pratique moins onéreuse consistant à exécuter des populations civiles de peul. Cette information nous est parvenue suite à la découverte de fosses communes dans la région de Mopti le dimanche dernier.
Sur la page d’une source proche de l’affaire, nous pouvons lire : « Le mercredi 13 juin 2018 aux environs de 18 h, une patrouille de l’armée malienne a procédé à l’arrestation de plusieurs personnes dans le village de Nantaga. La patrouille au lieu de les amener à Sévaré ou Mopti s’est repliée avec eux dans la brousse vers le village de Kobaka. » Une autre source interrogée par les soins de la RFI, un berger, confie avoir vu des camions, des militaires entrés de maison en maison pendant que lui-même cherchait refuge à l’extérieur de la ville. Une autre confirme que ces camions étaient bel et bien ceux des FAMAS qui sont sortis de la ville avec ces Peuls en état d’arrestation.
Cette situation aurait créé de la panique au village, une peur qui serait justifiée puisque les corps seraient retrouvés enfouis dans trois fosses communes à trois kilomètres de Nantaga et de Kobaka selon RFI. Les corps seraient repartis entre les trois fosses. Toutes les victimes seraient originaires de Nantaga et des villages environnants.
Contactés par la RFI, le porte-parole du gouvernement et le ministre de la Défense déclarent que « l’armée n’est pas impliquée dans ces évènements, s’ils s’avèrent vrais. »
Joint par téléphone, une source infirme cette position du gouvernement et du ministre de la Défense. Elle part plus loin en martelant que même hier lundi, certains éléments de cette même armée ont traversé le fleuve et se sont mis à récupérer les téléphones des habitants afin de supprimer toutes les traces qui pourraient être utilisées comme preuves contre eux.
Fousseni TOGOLA
Source: Le Pays