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Déclaration suite à la visite à Bamako de monsieur Jean-Yves Le Drian, ministre français de la défense

Le 20 Juin 2015 a eu lieu à Bamako la deuxième phase de cérémonie de signature des papiers issus du processus d’Alger. Il est avéré que la conclusion de ce processus est mauvaise en tous ses aspects ; car elle est raciste, injurieuse, ethnocentriste et porte en elle le projet de dislocation du Mali dont la France colonisatrice est l’une des instigatrices en complicité avec une poignée d’apatrides.

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C’est pourquoi 48 heures après, Monsieur Jean-Yves Le Drian a effectué un voyage en République du Mali au cours duquel il dit à propos de la crise malienne : «Depuis l’indépendance de ce pays, il y a deux peuples qui essayaient de vivre ensemble et qui n’y arrivaient pas bien, qui éventuellement s’affrontaient, ceux du nord et ceux du sud. Dès qu’il y avait des tensions, voir des violences, cela favorisait la percée des djihadistes».

L’Organisation FASO KANU rappelle à Monsieur Jean-Yves que c’est la France colonisatrice impénitente qui a tout mis en œuvre après sa lugubre pénétration qui s’est opérée par des destructions, la désolation, les ruines, la famine, pour aboutir à l’installation de l’odieux régime colonial, dont les caractéristiques furent l’oppression politique, l’exploitation économique et la tentative de liquidation de notre culture.

Mais le 22 septembre 1960, avec le cœur et le cerveau nous avons bouté dehors l’occupant colonialiste, malgré l’oppression, les brimades, les emprisonnements, et la politique française du «diviser pour régner». Les rebellions au Mali, au Niger, au Tchad depuis les indépendances ne sont que les relents et la poursuite de cette politique.

Nous avons conquis notre souveraineté, adopté notre devise  «Un Peuple, Un But, Une Foi», affirmé notre personnalité dans la dignité et entrepris avec détermination ce qui n’avait jamais été fait auparavant : l’édification nationale de Kayes à Kidal en éliminant tous conflits raciaux et surtout ethniques.

Depuis l’indépendance du Mali, le Malien est Malien quelle que soit son ethnie ou sa religion. Qu’il soit de In-afaraq, de kal Rella, de Télataye, de Tintara, de Touba, de Fafa, de Faléa, de Kôdougouni, d’Ahguel hoc, de Woulan, de Ber, de Diboli, de Kal Tessalit, de Menaka, de Zougoumê, de Tinzawaten etc…, il est Malien tout court et non du Sud, de l’Est, de l’Ouest ou du Nord. C’est ce que signifie UN PEUPLE.

FASO KANU apporte un démenti formel contre l’analyse frauduleuse du Ministre Le Drian qui insulte la devise de notre Patrie «UN PEUPLE, UN BUT, UNE FOI». Sa déclaration, loin de disculper la France confirme la volonté française de diviser le Mali en se fondant sur des élucubrations néocolonialistes.

FASO KANU rappelle à Monsieur Jean-Yves Le Drian que dans l’histoire de notre pays il n’y a jamais eu d’affrontement entre le Nord et le Sud. Au Mali, malgré toutes les actions insidieuses de la France colonisatrice notre pays a réuni la plupart des critères constitutifs d’une Nation. Le Mali est le résultat de plusieurs siècles de fusion et d’intégration d’ethnies et de cultures, un creuset où sont venues se fondre de nombreux éléments de civilisations, une entité humaine, sociale et culturelle contre laquelle tous les envahisseurs y compris la France colonialiste se sont cassé les dents à plusieurs reprises.

Au Mali  il y a de nombreuses ethnies ; elles ont toujours vécu ensemble dans la paix, l’harmonie la plus totale, l’amitié et la fraternité.

Parlant de la rébellion touareg le Doyen Amadou Djicoroni à écrit ceci dans son livre « l’Accord d’Alger 2015 est inacceptable » : « Depuis 1960, quelle ethnie ou tribu noire a pris les armes contre les autres pour quelque revendication que ce soit ? C’est seulement parmi les Touareg que se sont formés des groupes qui ont osé prendre les armes contre le pays entier. Et pas qu’une fois. Une fois en 1963, une autre fois en 1989, une troisième fois en 1996, encore en 2006 et cette fois-ci en 2012 et ça dure.  Chaque fois, tout le reste du Mali ne fait que les subir, alors qu’ils sont minoritaires même au sein de leur communauté qui, elle-même, est entièrement prise en charge par le travail des autres Maliens. Comment s’étonner alors, que le peuple souverain y compris les Touareg patriotes qui sont la majorité, réagisse fermement ? A l’égard de celui qui pointe son arme contre le drapeau, le pays et le peuple en formulant des exigences outrancières, quoi faire d’autre que d’appliquer l’injonction de l’Hymne national qui dit : «Si l’ennemi découvre son front, Au-dedans ou au dehors, Debout sur les remparts, Nous sommes résolus de mourir !» Il n’y a pas d’autre alternative. Quel pouvoir légitime accepte que des groupuscules terroristes sévissent librement sur son territoire au nom de quel principe de droit de l’homme ? Comment se passent les choses : en France avec les séparatistes Corses, en Espagne avec les Basques, en Colombie avec les FARC ? Le Mali se défend et défend les mêmes valeurs que les pays où résident les donneurs de leçons au mépris de la dignité et de la souveraineté de notre peuple».

Alors il est clair qu’il ne s’agit aucunement d’affrontements entre le Nord et le Sud. S’agissant de la percée des djihadistes sur notre territoire, l’OrganisationFASO KANU pense que les origines doivent être cherchées dans les bureaux à l’Élysée.

FASO KANU rappelle enfin que la France impérialiste a toujours rêvé d’un grand Sahara contrôlé par elle afin d’avoir une main-mise sur nos richesses pour qu’elle devienne une réelle puissance énergétique afin de mieux continuer sa domination impérialiste à travers le monde. C’est pourquoi non seulement elle a toujours encouragé un esprit séparatiste basé sur le racisme, dans cette partie du Mali. Mais aussi persuadé bien des nomades de race blanche de se rebeller contre le commandement de leurs anciens esclaves noirs. Ainsi elle réussit à faire que des apatrides prennent les armes contre le Mali afin de l’aider à réaliser son projet impérialiste d’OCRS dont la loi fut votée en 1957 à l’Assemblée Nationale Française.

FASO KANU lance un vibrant appel à tous les patriotes sincères civils et militaires ainsi qu’à toutes les organisations sociales (partis, syndicats, société civile, etc.) pour réaliser un large et solide front commun de lutte pour un Mali totalement libéré, fort, démocratique, laïc,  indépendant et souverain.

Le Mali qui a conquis de haute lutte son indépendance et sa souveraineté le 22 septembre 1960 sous la direction vigilante du Président Modibo Keita dont tout le peuple fête en cette année 2015 le Centenaire, ce Mali-là est éternel.

Pour FASO KANU  P/O 

Le Commissaire Principal                   

  Ibrahima KEBE

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