Un soldat tchadien blessé vendredi lors de l’attentat suicide de Kidal, dans le nord-est du Mali, est décédé pendant la nuit à Gao, portant le bilan à quatre soldats tchadiens tués, a-t-on appris samedi de source sécuritaire tchadienne.
Un kamikaze a fait sauter sa ceinture au marché de Kidal où un groupe de soldats tchadiens faisaient des courses. « Trois ont été tués sur le coup » et quatre blessés grièvement, avait rapporté vendredi l’état-major tchadien.
Située à 1.500 km au nord-est de Bamako, Kidal abrite des bases des armées française et tchadienne qui en assurent la sécurité, la ville étant gérée par la rébellion touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), qui s’est opposé à la présence de l’armée malienne dans cette zone.
Kidal est la capitale de la région du même nom, berceau des Touareg abritant le massif des Ifoghas où se sont retranchés des combattants islamistes armés que les soldats français et tchadiens ont traqués pendant plusieurs semaines.
Elle a déjà été le théâtre de deux attentats suicides, les 21 et 26 février. Le premier avait visé des militaires français, tuant le kamikaze au volant de sa voiture piégée, le second avait pris pour cible un point de contrôle tenu par le MNLA dont sept membres avaient été tués, selon la rébellion touareg.
Le contingent tchadien –2.000 hommes–, est très actif dans la guerre du Mali où il s’est déployé dès le mois de janvier. Le Tchad a notamment revendiqué avoir tué l’islamiste algérien Abdelhamid Abou Zeïd en février.
Le Tchad a payé un lourd tribut avec notamment 26 de ses soldats tués le 22 février au cours d’accrochages dans le massif des Ifoghas.