L’information est tombée le dimanche peu avant 16 heures. L’ancien joueur des trois Stades (le Stade malien de Sikasso, le Stade malien de Bamako et le Stade d’Abidjan) Dramane Traoré dit Faras est décédé. Pourtant la veille, sa famille à travers Sekou Tamboura dit Crépin, directeur de publication de ” l’Hebdo Info Soir ” a adressé ses sincères remerciements à la direction de votre journal préféré, pour avoir donné l’alerte sur son cas. Hélas ! Quelques heures après, Faras finira par faire la dernière passe dans les six mètres de la vie, qui conduisent à un voyage sans retour. Il a farouchement lutté contre un mal, jusqu’à ce jour où il a été admis à l’hôpital du Mali.
Nous nous rappelons encore d’un homme très aimable à l’égard des enfants, au début des années 1980, quand le Stade malien de Bamako s’entrainait sur le terrain de l’Asecna, non loin du cimetière d’Hamdallaye. Oui Faras était l’un des rares joueurs qui accordait le plus de considération à ces jeunes enfants qui assistaient inlassablement aux séances d’entrainements des Blancs de Bamako. Il n’hésitait pas à les chahuter ou à caresser leur tête, tout en leur tendant le reste de son sachet d’eau. Son initiative de créer un centre de formation de jeunes footballeurs n’est que la suite logique de cet amour, qu’il a toujours témoigné vis-à-vis des enfants.
Très clair à l’époque, avec son style afro, Dramane Traoré dit Faras était un joueur qui ne savait pas tricher. Il s’engageait à fond dans tout ce qu’il entreprenait. Il est d’ailleurs l’un des artisans du sacre du Stade malien de Bamako en finale de la coupe du Mali, contre l’as Biton de Ségou en 1982. Ce jour face aux assauts répétés des Ségoviens, après avoir remonté les deux buts Stadistes, les relais de Faras, de Gaoussou Samaké et Mohamed Djilla ont permis d’anéantir les espoirs de l’ambitieuse équipe de Ségou.
Après ses débuts au Stade malien de Sikasso, il transfère à celui de Bamako où il écrira l’une des belles pages de son histoire, sous la coupe de l’entraineur Mamadou Keïta dit Capi. Il finira sa carrière au Stade d’Abidjan. De retour au pays, Faras opta pour la création d’un centre de formation de jeunes. Lesquels sont aujourd’hui orphelins d’un mentor qui les dorlotait tant. Il a été conduit à sa dernière demeure le lundi 19 mars, par ses parents, amis, supporters et surtout tout ce monde sportif, qui a tenu à rendre hommage à un joueur qui a marqué son temps par son bon comportement. Dors en paix le rouquin ! La Rédaction
Source: Aujourd’hui-Mali