A la suite du déclenchement de la grève du Syndicat des travailleurs des collectivités territoriales (SYNTRACT) de cinq jours, allant du lundi 4 au vendredi 8 mars, notre équipe de reportage a effectué un tour dans certains Centres d’état-civil pour constater l’impact de ce débrayage.
La première étape a concerné la mairie du Badialan II (Commune III du district de Bamako). Le service était assuré par les agents relevant du Syndicat de la municipalité, qui n’a pas pris part à cette grève, nous a confié un agent non gréviste qui a assuré que le débrayage n’a pas d’impact sur le travail. Le secrétaire général de la mairie, Kagnin Sanogo, a confirmé que dans la mairie, le mot de grève a été partiellement suivi, notamment, a-t-il ajouté, par des personnels membres du SYNTRACT.
Par ailleurs, Kagnin Sanogo a confié que la plupart des 703 collectivités ont, actuellement, des difficultés de paiement des salaires. « On a demandé à l’Etat comme il l’a fait en 2017 d’accorder une subvention d’appuis – conseil aux collectivités pour pouvoir assurer les salaires des fonctionnaires. Ce qui sera bien évidemment un ouf de soulagement pour les collectivités », a-t-il dit, tout en précisant que le service minimum est assuré.
Autre lieu, autre réalité : à la mairie de Hamdallaye, en Commune IV du district de Bamako, notre équipe de reportage a constaté, aux environs de 13 heures, la présence d’aucun agent. Tous les bureaux étaient fermés, à part celui du chef du Centre qui était lui-même absent. Quid du service minimum ?
Contrairement à ce centre d’état civil, le service minimum était bien assuré à la mairie de Lafiabougou (Commune IV du district de Bamako), a assuré Kalil Touré, chef du personnel de la mairie. Il s’agit du service de la délivrance des actes d’état-civil, de la célébration des mariages programmés. Bref, tous « les services d’urgence », a insisté notre interlocuteur. Faut-il le rappeler, le SYNTRACT réclame, entre autres, le paiement immédiat des salaires du 2è semestre 2017 et ceux de l’année 2018 en application de l’arrêté interministériel n° 1482/MCT/MEF-SG du 08 mai 2018, portant prise en charge des salaires des fonctionnaires des collectivités du cadre de l’administration générale sur le Fonds national d’appui aux collectivités territoriales (FNACT) ; l’inscription de crédits dans la loi des finances représentant le montant des salaires et accessoires de salaires des fonctionnaires du cadre de l’administration générale, comme c’est le cas des fonctionnaires des secteurs transférés (Santé et Education…).
D’autres doléances du comité syndical portent sur la relecture des cadres organiques des services publics afin de prendre en compte les corps de la fonction publique des collectivités territoriales, la diligence des dossiers d’avancement, de mutation et de formation dans le circuit de signature, l’application des points d’accord contenus dans le procès-verbal de conciliation entre le gouvernement et le Syndicat national des travailleurs des collectivités territoriales (SYNTRACT) en date du 24 mai 2018 et l’achèvement du processus d’intégration des contractuels omis de 2006 à 2010.
Bembablin
DOUMBIA
Source: Essor