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Débats sur la révision de la constitution: la CODEM se prononce à demi-mot

La section du parti de la Convergence pour le développement du Mali (CODEM) du District de Bamako a tenu, le samedi dernier, dans la salle de spectacle de Babemba de Bamako sa conférence régionale. Elle a été l’occasion pour le parti CODEM de mobiliser ses militants pour les élections à venir, mais surtout de se prononcer sur des actualités du pays comme la révision de la constitution qui divise les Maliens.

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Cette conférence régionale du District de Bamako de la CODEM a été présidée par son président Housseini Amion GUINDO accompagné pour l’occasion de plusieurs cadres et des responsables de ladite formation politique. De même, les militants de la CODEM du District de Bamako étaient nombreux à y prendre part.
Le président du parti CODEM a rappelé que cette conférence régionale s’inscrivait dans le cadre d’une série de concertations entre les responsables du parti et leur base avec comme objectif de vulgariser en vue de préparer la réussite de la participation du parti aux prochaines échéances électorales, s’agissant des élections du District de Bamako, des régionales à venir et les communales partielles prévues en octobre. Lors de ces élections, le responsable politique du parti de la Quenouille a invité ses militants à se mobiliser pour leur réussite comme il a été le cas lors des dernières élections communales.
« Au sortir des élections communales passées, le parti CODEM est sorti renforcer en termes d’élus communaux, et est depuis la 4e force politique du pays. Aujourd’hui, nous devons travailler davantage et faire plus afin de dépasser ce résultat à l’issue de ces prochaines échéances. Nous devons tous nous dire que l’objectif ultime de la CODEM, c’est de devenir progressivement la 1ere force du Mali », ambitionne le président Housseini Amion GUINDO.
Ensuite, il a fait savoir que ces conférences régionales consistent également à créer un espace d’échanges et d’entretien entre les responsables de la CODEM et les militants sur les actualités du pays comme la situation sécuritaire, le projet de révision constitutionnelle, la vie de la Convention de la majorité présidentielle, etc.
Se penchant sur l’actualité du pays, le président Housseini Amion GUINDO a tenu à réaffirmer que le parti CODEM restera fidèle à ses engagements pris au sein de la Convention de la majorité présidentielle, le regroupement des partis politiques qui ont fait l’allégeance au président IBK pour son premier quinquennat.
« A l’issue du congrès, il y a quelques mois, nous avons réitéré notre présence dans la majorité. Et nous y resterons, car nous sommes fidèles à nos propres engagements », a-t-il rappelé.
Paradoxalement, le président de la CODEM affirme ensuite avec ambiguïté que son parti ne soutient pas un ‘’Oui’’ ou un ‘’Non’’, mais qu’il soutenait la démocratie et les Institutions de la République, à commencer par le président.
« Nous tenons cette conférence pour venir soutenir la démocratie malienne. Nous soutenons les Instituions issues de cette démocratie. Au-delà des questions de personne, au-delà d’Ibrahim Boubacar KEITA, qui incarne la première institution ; nous soutenons toutes les Institutions, parce que nous pensons que c’est à ce prix seulement que dans les mois à venir, dans les années à venir, nous ferons des votes responsables et aussi des alternances apaisées. Nous préférons cela », a déclaré Housseini Amion GUINDO.
Il a aussi appelé à l’apaisement de la tension vive entre les partisans du ‘’Non’’ et du ‘’Oui’’ pour la paix et la stabilité dans le pays. Sans ces idéaux, signale-t-il, rien ne sera possible au Mali.
« Aujourd’hui, le danger qui plane est la déstabilisation du pays. Nous sommes déstabilisés dans le nord du pays et la crainte légitime des jeunes, des femmes, de tout le monde n’est pas de voir le sud embraser. Si cela arriverait, difficilement nous pourrons échapper à certaines situations que connaissent d’autres pays. Que Dieu nous en préserve », a-t-il souhaité.
Par ailleurs, le président Housseini Amion GUINDO a déploré qu’à cause des clivages nés suite à l’initiative de la révision constitutionnelle, des partisans du ‘’Non’’ donnent un ultimatum au président de la République. Ce qui estime-t-il est inédit dans notre jeune démocratie. Il pense que cet ultimatum est un peu trop osé.
« Nous pensons que dans un pays civilisé, nous pouvons davantage nous parler, aller à l’essentiel afin de se retrouver autour de l’essentiel, mais éviter ces clivages, éviter de bipolariser notre pays à tel enseigne qu’on puisse craindre notre sécurité dans les jours à venir », a martelé M. GUINDO.
Dans tous les cas, prêche-t-il, la CODEM appelle à la retenue et veut que le maximum de consensus soit trouvé autour de toutes les questions d’intérêt national, dans un pays fragile.
« Notre pays est fragile. Nous avons un corps qui fragile, il est donc important de savoir se tenir. Si on veut se comporter comme si on était dans une situation normale, je pense que c’est se tromper. Je pense même que c’est de l’égocentrisme parce qu’au-delà, ceux qui sont dans les régions, n’ont pas même l’occasion de sortir de leur maison, n’ont même pas le courage d’aller ou d’envoyer leurs enfants à école parce que tout simplement ça ne va du tout. Donc, s’il faut venir déstabiliser Bamako aussi, je pense que cela va créer des problèmes. C’est pourquoi nous ne soutenons aucun clan et nous demandons aux uns et aux autres de la retenue », a déclaré le président Housseini Amion GUINDO.

Par Sikou BAH

 

Source: info-matin

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