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Ébullition sur le front social: les mines s’embrasent…

Le mois de septembre à venir s’annonce comme l’échéance de tous les périls dans le secteur des mines où différents syndicats, pour divers motifs liés à l’amélioration des conditions de travail et de vie des miniers, ont décidé de se faire entendre.

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Après la grève nationale, touchant tout le secteur, qui débute, dès le premier du mois de septembre, c’est au tour des travailleurs de SOMISY-SA d’enclencher une grève de 5 jours, à compter du 6 septembre prochain.
Dans une correspondance, en date du 9 aout dernier, le secrétaire général de la section nationale des mines et des industries s’adresse au président du patronat, dans de termes non équivoques, relativement à la volonté des travailleurs d’observer une grève de cinq jours, allant du 1er au 5 septembre, sur toute l’étendue du territoire national. À l’appui de cette correspondance, plusieurs doléances sont visées. Il s’agit notamment : L’arrêt immédiat des licenciements avant la mise en application effective de l’accord de novembre, le respect des engagements consignés dans les différents procès-verbaux signés entre les partenaires, la mise en place des commissions nationales de fermeture dans les autres mines, l’ouverture des négociations sans délai pour l’élaboration des accords d’établissements, l’arrêt immédiat de l’utilisation abusive du personnel expatrié dans les sociétés minières et industrielles, les informations claires et précises sur le projet sulfureux de Sadiola.
Le constat des responsables syndicats sur les mines est alarmant : l’inexistence des commissions de fermeture dans certaines sociétés minières ; les licenciements massifs programmés dans le secteur des mines ; l’absence d’information sur le projet sulfureux de Sadiola ; le manque de concertation sur le cadre organique au ministère du Commerce (DFM). Des exigences formellement mises sur la table de négociation, au sujet desquelles la section nationale des mines et des industries souhaitent une satisfaction intégrale. Faute de quoi elle entend enclencher, dès le début du mois et ce, jusqu’au mardi 5 septembre, une cessation d’activités dans les mines du pays.

Syama en colère
L’ébullition sur le secteur des mines concerne également Syama, dans la région de Sikasso, où les travailleurs, après un récent mouvement de débrayage enclenché, sont déterminés à remettre ça, en projetant, dès le 6 septembre prochain, une nouvelle grève de cinq jours. Ici aussi, les exigences des travailleurs sont nombreuses et se rapportent à l’annulation immédiate du licenciement des collègues du Bureau de Bamako ; le respect de l’accord du 14 novembre 2014 et le procès-verbal de conciliation du 8 juillet 2016 portant sur la mise en place du plan social, le payement intégral du rappel de la prime de rendements depuis la reprise de la mine par Resolute Mining limited ; l’augmentation des salaires ; l’augmentation de la prime de risque en conformité du statut des zones ; une augmentation de salaires et de prime de risques à 200 % des Travailleurs au niveau de la mine Souterraine ; l’octroi gratuit des futs vide de 1000 litres aux Travailleurs de la SOMISY S.A. et arrêt des ventes parallèles des avariés ; la construction d’un change house pour les Travailleurs avant la Fin du mois de septembre 2017.
Autant dire que les mines s’embrasent. Ce qui ne semble pas annoncé de bon augure pour ce secteur économique aussi vital pour le pays. Pendant longtemps, les travailleurs, çà et là, ont dénoncé des licenciements massifs et abusifs dont sont victimes certains agents de la part des compagnies minières qui ne semblent pas être en la matière des championnes de respect strict des droits et même de la dignité des travailleurs. Il est donc impératif, pour les pouvoirs publics, de prendre à bras-le-corps ce lourd contentieux du secteur des mines pour éviter, à ce secteur stratégique de l’économie nationale, de connaître des moments de tension et de turbulence, forcément préjudiciables à toute productivité.

Abdoulaye OUATTARA

 

Source: info-matin

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