Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Débat inter-universitaire « Profil citoyen » : SUP IGA EN DEMI FINALE

institut ecole universite haute etude management ihem

L’Institut supérieur informatique et de gestion des affaires affrontera la Faculté d’histoire et géographie, tandis que Technolab croisera le fer avec l’ICS Business School

Dans le cadre de la 2ème édition, phase locale du concours de débat inter-universitaire «Profil Citoyen », l’Institut supérieur informatique et de gestion des affaires (Sup IGA) et l’Institut des hautes études en management (IHEM) se sont affrontés samedi à DFA Communication autour du thème : «  Ne faudrait-il pas un certificat d’aptitude pour la profession des prêcheurs au Mali ? » Sup IGA défendait le pour et l’IHEM le contre.

Cette édition a été lancée en février 2016 avec 8 universités privées et publiques de Bamako : Sup-Management ; Technolab ; la Faculté d’histoire et géographie ;  l’IUG ; l’Université de droit privé ; l’ISC ; Sup IGA et l’IHEM.

« Profil Citoyen » est une initiative de l’association « Action pour la conscience citoyenne » en partenariat avec l’ONG AGIR et l’ORTM, qui diffuse l’émission présentée par Sidi Mohamed Koné dit Junior.

L’émission, selon ses initiateurs, se présente comme un jeu qui valorise et contribue à promouvoir l’école malienne et la langue française.

Il permet ainsi aux étudiants de s’approprier des préoccupations de leur pays en participant à des débats d’idées. Le but du jeu est de les préparer à être les véritables leaders de demain, des meneurs d’hommes capables de partager avec aisance leurs idées avec n’importe quel interlocuteur.

La compétition entre les deux universités, représentées chacune par un trio d’étudiants, s’est déroulée en présence du secrétaire général du ministre des Affaires religieuses et du Culte, Ahmed Mohamed Yahya, et du membre fondateur de l’ONG AGIR, Boubacar K. Coulibaly.

Les étudiants de Sup IGA et l’IHEM ont effectué 50 minutes de confrontation d’idées à l’issue de laquelle, ils sont notés, selon règles et les critères d’éligibilité du jeu définis par le jury constitué de trois membres et présidé par Cheick Oumar Dembélé.

Les critères et règles d’éligibilité sont les techniques d’expression orale comme la rhétorique, la rigueur ou la force de l’argumentaire, la congruence aux termes de référence, l’élégance dans la parole, la cohérence dans le discours et leadership, le gestuel ainsi que la maitrise du thème.

Au cours des débats, l’on retient essentiellement des étudiants de Sup IGA qui défendaient le oui, qu’il y a une réelle nécessité de formaliser et de règlementer le cadre organisationnel des prêches avant la délivrance d’un certificat pour l’organisation des prêches.

En conclusion, le porte-parole de cette équipe a salué la fructueuse collaboration entre notre pays et le Maroc, qui a permis de 2014 à nos jours, de former plus de 1000 imams dans le royaume chérifien. Ces imams sont désormais, mieux outillés pour véhiculer correctement et convenablement le message de Dieu (PSL), lors des prêches.

Quant aux débateurs de l’IHEM, ils ont développé des arguments prouvant que l’exigence de la délivrance du certificat serait un frein pour les gens qui tirent des sources de revenus dans l’organisation des prêches. Ils ont tout de même proposé un code de bonne conduite qui permettra aux leaders religieux de punir ou de sanctionner des prêcheurs qui véhiculeront des messages de désamour, de non respect et non considération pour son prochain.

A l’issue de la compétition, le choix du jury s’est porté sur le trio de Sup IGA par le score de 8,5 contre 6,8 points sur 10 pour l’IHEM. C’est Boubacar Tembely de l’IHEM a été élu meilleur orateur.

« C’est la citoyenneté qui gagne. Je remercie l’Association ACC qui a eu lieu d’instaurer un cadre qui permet à la jeunesse conscience d’évoluer », s’est réjouit Boubacar K. Coulibaly. Pour lui, « la prise de parole en public est un exercice redoutable et dans un débat, il ne faut pas se coller à son texte, et la meilleure façon de convaincre son auditoire, c’est de s’adresser à lui, ne pas lui donner l’impression qu’on lit ».

« Les deux équipes se sont défendues avec des arguments très importants qui peuvent constituer de matières pour nous au niveau du département », a déclaré secrétaire général du ministère des Affaires religieuse et du Culte. Il a remercié les organisateurs pour avoir choisi « un thème très sensible qui est d’actualité et qui été toujours une préoccupation des plus hautes autorités du pays depuis l’indépendance jusqu’à nos jours ».

A partir de 1960, la Constitution du Mali a consacré dans son article 1er que « la République du Mali est indivisible, démocratique, laïque et sociale, elle assure à tous, l’égalité devant la loi sans distinction de religion de sexe ou d’origine », a rappelé Ahmed Mohamed Yahya, pour qui cette initiative visait à cadrer le domaine religieux. Il a souligné que la Constitution du 25 février 1992, dans son article, 4 stipule le droit à la liberté de penser de conscience de religion et de culte.

« En 2011 une sous direction a été au niveau de la direction générale de l’Administration territoriale avec pour objectif de suivre la gestion des questions religieuses et de culte », a indiqué le secrétaire général du ministère des Affaires religieuses et du Culte.

« Aujourd’hui avec la prolifération des associations islamiques, ainsi que des radios religieuses, le gouvernement a jugé nécessaire de créer un ministère des Affaires religieuse et du Culte qui a pour but essentiel de coordonner les travaux et les activités relatifs aux affaires religieuses en collaboration avec l’ensemble des parties concernées », a souligné Ahmed Mohamed Yahya.

S. TANGARA

Source : L’ Essor

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance