Adam Thiam
Hou la la : faudra ouvrir les yeux et les oreilles à quelques encablures de la résolution tant attendue des Nations-Unies sur la crise malienne, du moins la post-crise.
Faudra ouvrir les yeux et les oreilles parce qu’Assarid, l’écrivain porte-parole, pas le vice-président du Parlement, a parlé. Il a dit, j’allais dire décidé, que le Sud devra rester au Sud et que c’est à l’Azawad de mener la guerre aux terroristes. Et puisqu’il l’a décidé, il ne faudra pas s’étonner que l’écrivain le plus médiatisé de France soit reçu dans sa requête, après un long préambule sur les risques d’exactions contre les Touareg et un silence assourdissant sur la muraille de l’impunité dressée autour de Kidal. Parce que Ban Ki Moon, on l’a vu déjà dans des rapports précédents sur la situation malienne, se soucie énormément des espèces en voie d’extinction. D’ailleurs, les mauvaises langues le disent missionné pour classer les hommes bleus dans le patrimoine immatériel de l’humanité. L’écrivain nomade qui nomadise d’un média parisien à l’autre parle donc avec cette assurance. Et puis cette autre assurance : c’est bien le Mnla qui a infligé cette lourde défaite aux islamistes d’abord à Gao en juin puis à partir du 11 janvier dernier. Car si le Mnla a recruté de nouvelles troupes dans le sillage de la suprématie tricolore dans les ciel et dans les galeries, c’est bien lui l’organisation créée par les intrépides guerriers de ce mouvement dont les principaux responsables, c’est connu, ont défendu l’ex guide nourricier Kadhafi jusqu’à la dernière goutte de sang avant de venir abattre Belmoktar et Abuzeid à Tegargar. C’est pas que je me mêle pas de mes oignons, mais écoutez-mon conseil Colonel Didier Dacko : le jeune Assarid a parlé. Quittez vite le Nord et repliez-vous au Sud! C’est l’oracle du Mnla qui a parlé et tout ce qu’il dit a valeur de résolution.
Adam Thiam