Quelques mois après la décision du président de la république de surseoir à la révision constitutionnelle, voilà encore la Plateforme Oui AN SONNA sortir du trou avec un autre nom, le Mouvement arc-en-ciel.
Cette transition statutaire de la plateforme Oui AN SONNA est sans doute une manière d’hurler pour ne rien dire. Mais aussi de saper les apparences afin d’avoir quelque chose à mettre sous la dent en contrepartie. C’est dans cette optique que les responsables du mouvement ont tenu un point de presse le vendredi 9 septembre dernier au grand Hôtel de Bamako.
Comme les élections présidentielles de 2018 pointent à l’horizon, les membres de l’ancienne plateforme Oui AN SONNA se repositionnent pour ne pas être privés du gâteau mielleux qu’ils ont commencé à savourer lorsque le président de la république tentait la révision constitutionnelle qu’il a finalement suspendu. La désormais Plateforme Oui AN SONNA qui vient de prendre le nom du ‘’Mouvement Arc-en-ciel Mali’’ n’est que la continuité d’une aventure d’un groupe de jeunes incompétents et sans arguments. Qui ne pouvait mobiliser le peuple que par des billets de banques et le mensonge. Les différents échecs enregistrés lors des précédentes activités de sensibilisation pour que le peuple malien accepte la révision constitutionnelle, en disent long sur leur moralité. Raison pour laquelle, la plateforme a visiblement décidé de changer d’appellation pour tromper le peuple malien, qu’ils prennent pour des clowns et des ignares. Du coup, cette transition statutaire à 180° de ce jeune mouvement n’a d’autre motif que de gagner, coûte que coûte et quoi qu’il en coûte, la confiance du président de la république et la population malienne pour continuer à bénéficier leur part de gâteau pendant les futures échéances électorales.
Dans un pays comme le nôtre, il faut être expérimenté et doté d’arguments solides pour pouvoir convaincre et faire une forte mobilisation. Surtout quand on parle de paix et de réconciliation que le nouveau mouvement prétend en faire son cheval de bataille. Apparemment, le mouvement Arc en ciel est loin d’être composé d’hommes et de femmes d’expérience et crédibles. En clair, il risquera d’échouer au même niveau que son géniteur défunt qui est la plate forme OUI AN SONNA. Et le hic c’est que ses responsables mentent en faisant croire au peuple que les activités seront financées sur la base des cotisations des membres et des personnes ressources. Au contraire, c’est l’argent du contribuable malien qui est utilisé pour financer et concrétiser leurs intérêts sordides et égoïstes.
Adama Coulibaly