La Mission d’observation de l’Union européenne a rendu public son rapport final sur les deux tours de la dernière présidentielle malienne. C’était ce mercredi 24 octobre 2018 au cours d’une conférence de presse tenue à l’hôtel Sheraton de Bamako. Dans le document, la mission signale des irrégularités, mais pas de fraude, selon elle. Elle a également formulé 29 recommandations pour les scrutins à venir.
Il faut retenir tout d’abord que l’équipe de Mme Cécile Kyenge a rencontré les principaux acteurs électoraux et politiques, dont le président réélu, Ibrahim Boubacar Keita, ainsi que son adversaire du second tour et chef de file de l’opposition, Soumaila Cissé. Cela afin de leur présenter le rapport final sur les scrutins présidentiels.
Pour Mme Cécile Kyenge «l’élection présidentielle de 2018 constitue une étape clé vers la consolidation démocratique du Mali, qui s’est déroulée dans un contexte sécuritaire difficile. Cette élection représente une opportunité unique d’améliorer le cadre électoral dans un esprit consensuel, c’est toute la finalité des recommandations contenues dans ce rapport».
Notons que parmi les 29 recommandations formulées dans ce rapport, Mme Cécile Kyenge a insisté sur la création d’une division électorale permanente au sein du ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation. Afin de renforcer l’organisation des élections et la coordination avec les autres organismes électoraux constitués par la CENI et la DGE. « Les autres recommandations s’articulent essentiellement sur la transparence, l’exclusivité et la formation des agents électoraux », a-t-elle ajouté.
Aussi, le rapport recommande l’amélioration de la procédure de nomination des assesseurs, ainsi que l’instauration d’une réglementation sur le financement de la campagne électorale. L’accès des représentants des candidats et des observateurs nationaux et internationaux à toutes les étapes de la compilation des résultats est également conseillé par la Mission.
Il faut noter que la Mission Européenne, a été déployée au Mali du 19 juin au 30 août 2018, incluant une équipe de 10 experts à Bamako et jusqu’à une centaine d’observateurs lors de chacun des deux tours du scrutin présidentiel.
Le Combat