La France va fournir à l’armée belge 442 blindés pour un montant d’environ 1,5 milliard d’euros, a annoncé vendredi 26 octobre la ministre des Armées Florence Parly.
Avec notre bureau à Bruxelles,
Emmanuel Macron avait estimé vendredi que l’achat de chasseurs-bombardiers américains par la Belgique pour 3,6 milliards d’euros était contraire aux intérêts stratégiques européens. Mais sa déclaration ne tenait pas compte de l’autre volet d’achats militaires décidé par le gouvernement fédéral belge et officialisé jeudi, à savoir l’acquisition de 442 blindés légers de fabrication française pour la coquette somme de 1,5 milliard d’euros.
Ce marché belgo-français comporte non seulement la livraison des blindés, mais aussi de l’entraînement et de la formation, ainsi qu’un volet de maintenance.
A partir de 2025, l’armée de terre belge va commencer à recevoir deux types de blindés légers à roues. Il s’agit d’une part de 382 VBMR Griffon, un véhicule blindé multi-rôle utilisable par exemple comme transport de troupes ou poste de commandement mobile. Il faut y ajouter 60 EBRC Jaguar, un engin blindé de reconnaissance et de combat qui peut être par exemple doté d’un canon ou de missiles antichars. Jaguar et Griffon sont tous deux construits et équipés par des entreprises françaises comme Nexter Systems, Safran ou Thales ainsi que par Renault Trucks Defense, désormais filiale de Volvo.
Pour l’armée belge, ou plutôt la composante terre comme elle s’appelle, ce marché considérable baptisé Camo pour « capacité motorisée » doit permettre de remplacer les blindés légers actuellement en dotation, l’ATF Dingo allemand et le Piranha DF90 suisse.
Ce marché représente 35 Griffon de moins que prévu il y a deux ans, mais selon la Belgique, le choix des blindés français prouve que ses achats militaires ne sont pas contraires aux intérêts de l’industrie européenne de défense.
RFI