Le patron des forces patriotiques pour le développement et la démocratie(FPDD) l’a fait savoir dans une interview qu’il a accordée ce vendredi à nos confrères de BBC Afrique.
Au cours de cet entretien l’ex président de la junte guinéenne qui avait pris le pouvoir en Guinée en 2008 après le décès du président Lansana Conté, a fustigé l’attitude des autorités guinéennes qui selon lui ont empêché son retour dans son pays.
« Je me dis très sincèrement, le président Alpha Condé ne veut pas que je rentre au pays. Cela ne date pas d’aujourd’hui. Pour la première fois, lorsque j’ai perdu la vieille, cela n’a pas été fait comme ça se devait. Cette fois-ci, j’ai jugé nécessaire de rentrer au pays parce que tout ce que les gens disent, moi je n’ai pas prétendu faire un refus au niveau de la justice. Même lorsque la justice guinéenne est venue à Ouagadougou, j’avais la possibilité de leur dire non mais ce serait fustigé la justice guinéenne. Si aujourd’hui, je décide de rentrer en Guinée, c’est le pays de mes ancêtres. Alors qu’on me facilite la tâche ! », a-t-il entamé.
Et l’ex capitaine de l’armée guinéenne d’ajouter: « Le mercredi 26 août 2015, j’ai pris mon vol et au moment où l’appareil s’apprêtait à atterrir à Abidjan, le commandant de bord a reçu une autorisation d’aller à Accra au Ghana. Lorsque nous sommes arrivés à Accra, le commandant de bord m’a dit qu’il avait reçu des instructions que je ne devais pas descendre à Abidjan pour prendre un autre vol à destination de Conakry. Ces instructions sont venues de Conakry. Ce n’est pas la Côte d’Ivoire. Elle n’a rien contre moi. Je ne suis pas un citoyen ivoirien, je suis un Guinéen. Les autorités ivoiriennes n’ont rien contre la personne de Dadis. Si je dois être arrêté qu’on me laisse rentrer».
A la question de savoir si ce n’est pas parce qu’il a manifesté sa volonté de se présenter à la prochaine élection présidentielle, Dadis indique que si c’est ça, la Guinée a des institutions et des lois pour cela. « Si c’est cela, il y’a des institutions judiciaires, il y’a la cour constitutionnelle. Que Monsieur Dadis juge nécessaire d’aller déposer ses dossiers à la cour constitutionnelle, cette cour peut dire qu’elle n’est pas d’accord à cause de ceci ou cela. Dadis est un citoyen comme les autres, il n’est pas au dessus de la loi. Dans un Etat de droit, on doit clarifier au citoyen pourquoi on le refuse qu’il rentre chez lui», a-t-il indiqué.
Pour le président du FPDD, si c’est parce que son parti veut faire alliance avec l’UFDG de Cellou Dalein, il a le plein droit de le faire. Sinon selon lui, pourquoi personne n’avait dénoncé lorsqu’il a soutenu le candidat Alpha Condé pendant l’élection présidentielle de 2010 alors qu’il était encore militaire. « Ce n’est pas une raison. C’est pourquoi je me révolte, je réitère, je me révolte et je vais me révolter lorsqu’on veut empiéter cela sur l’Etat ivoirien. Je ne vais plus forcer pour rentrer », a-t-il précisé.
Mamadou Aliou Barry pour Aminata.com
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Source: Aminata.com