« Le Maraba-yasa ou Moriba-Yasa désigne à la fois le culte et la danse réservés aux femmes. Celles-ci, à la suite d’un vœu exprimé sur un petit monticule d’objets épars situé à un carrefour, à la sortie du village, viennent rendre hommage et reconnaissance à l’idole lorsque le vœu formulé est exaucé. La femme dont les vœux sont exaucés s’habille en pantin et exécute une farce. Entourées d’autres danseuses déguenillées trainant derrière elles une bande d’enfants, elles font le tour du village en faisant des «contorsions burlesques».
Au son d’objets hétéroclites ramassés au hasard en guise d’instruments de musique, agitant leurs pantalons bouffants déchirés, leurs robes en loques portées à l’envers, certaines affublées d’habits faits parfois de sacs juste troués et d’autres arborant des « vêtements rapiécés », les danseuses terminent leur farandole sur le mont votif, y laissent leur arsenal.», Extrait de Danses maliennes, les cris du corps et de l’âme de Klessigué
Abdoulaye SANOGO.
Source : LE SAGE