Par le biais du ministère du Dialogue social, du travail et de la fonction publique, les négociations entre le gouvernement et les syndicats signataires du 15 octobre 2016 ont débuté, hier lundi dans l’après-midi, avec la commission de conciliation nationale. Les enseignants rejettent toute forme de tête-à-tête avec la commission de bons offices placée sous l’égide de Médiateur de la République.
Le gouvernement, après un premier échec dans sa démarche de gestion de la crise de l’école, ce 11 mai 2019, est face à une nouvelle épreuve. En effet, la Commission de conciliation nationale a encore siégé hier après-midi autour de la crise de l’école. Le Collectif des syndicats, qui écarte toujours toute forme de médiation, a accepté de retourner autour de la table dans un cadre règlementaire. Cette rencontre consiste une occasion inouïe de trouver une solution aux problèmes et de sauver l’année scolaire en cours pris en otage.
Un responsable du Collectif, Amadou Coulibaly, non moins secrétaire général du SYNEB, a confirmé la présence des enseignants autour de la table des négociations, sans donner de détails sur leurs exigences.
Le Collectif exige du gouvernement la satisfaction de 10 points de revendication sur lesquels 7 ont déjà fait l’objet d’un accord.
-l’octroi d’une prime de documentation ;
-l’octroi d’une prime de logement ;
-l’Adoption immédiate du projet de Décret portant plan de carrière du personnel enseignant de l’Enseignement secondaire, de l’enseignement fondamental et de l’éducation préscolaire et spéciale en Conseil des ministres ;
-la finalisation du processus de régularisation administrative et financière des sortants de l’Ensup (nouvelle formule) au même titre que ceux de l’ENI et de l’IPR-IFRA (ainsi que toutes les grandes écoles : ENI, IPR-IFRA, ENETP, conservatoire Balla Fasseké,…) ;
-l’application effective et immédiate du Décret N° 2016-0001/P-RM du 15 janvier 2016, fixant les conditions et les modalités d’octroi de l’indemnité de déplacement et de mission ;
-la relecture immédiate du Décret N° 529/P-RM du 21 juin 2013, portant allocation d’indemnités au personnel chargé des examens et concours professionnels en ses articles 1,2 et 3 ;
-l’organisation sans délai de l’élection professionnelle du secteur de l’éducation et la création des organes prévus par le Décret N° 2018-0067/P-RM du 26 janvier 2018, fixant les modalités d’application du statut du personnel enseignant de l’Enseignement secondaire, de l’Enseignement fondamental et de l’Éducation préscolaire et spéciale ;
-l’annulation des Décret N° 2018-0800/P-RM du 19 octobre 2018, fixant les attributions spécifiques des membres du gouvernement et N° 2018 -0801/P-RM du 19 octobre 2018 ; portant répartition des services publics entre la primature et les départements ministériels ;
-l’intégration dans le corps enseignant du personnel non enseignant en classe ;
-l’accès des enseignants fonctionnaires des collectivités territoriales aux services centraux de l’État.
Les trois points, qui doivent faire l’objet des négociations de ce lundi, sont relatifs à l’accès des enseignants fonctionnaires des collectivités territoriales aux services centraux de l’État ; à la relecture immédiate du Décret n° 529/P-RM du 21 juin 2013 portant allocation d’indemnités au personnel chargé des examens et concours professionnels en ses articles 1,2, et 3 et enfin l’octroi d’une prime de logement au personnel enseignant.
Au moment où nous mettions sous presse, les parties étaient toujours en salle et aucune information ne filtrait sur l’évolution des négociations.
Par Sidi DAO