Depuis le début du mouvement des enseignants grévistes, le gouvernement ne cesse de démontrer sa volonté de trouver un accord avec les signataires du 15 octobre pour permettre aux élèves de retrouver le chemin de l’école. Cependant, les syndicats sont campés sur leurs positions, ils ne veulent entendre parler d’accord plutôt l’application stricte des
doléances exprimées. Une fois n’est pas coutume, après, celle de 1994, de 2000, l’école malienne se dirige vers une année blanche, motif, le refus des enseignants grévistes. Pour éviter l’inévitable que tout parent d’élève n’espère pas entendre, le gouvernement a fait d’énormes sacrifices en acceptant presque toutes les doléances, exceptées deux doléances. Et pour cela, le gouvernement a remué ciel et terre pour que les syndicats des enseignants reviennent à la table de négociation, mais comme le dit cet adage « Il n’y a pas plus sourd que celui qui ne veut pas entendre ». Les enseignants jouent au jeu du sourd et semblent déterminés coûte que coûte à aller au bout de leurs efforts, même si les conséquences seraient désastreuses pour l’avenir des milliers d’enfants. Cette année blanche qui se profile à l’horizon, faut-il le rappeler, pourrait toucher tous les secteurs, alors que les deux officielles c’est-à-dire celle de 1994 et de 2000 ont plus touché les universitaires que les secondaires.
Les syndicats réclament leurs droits plus que leurs devoirs, et ce n’est plus un secret pour personne que le mode de recrutement des enseignants à l’image de plusieurs recrutements se passe dans la magouille et malheureusement le phénomène est dû au système de gouvernance de notre pays. En attendant de trouver une solution à l’amiable à cette crise scolaire, les plus hautes autorités sont alertées pour revoir les conditions de recrutement des enseignants au Mali au risque de ne pas compromettre l’avenir des élèves et étudiants.
Lansine Coulibal
Source: La Nouvelle Patrie