Dans le cadre de la recherche de solutions à la crise qui affecte l’école malienne, le Parlement des enfants du Mali a organisé une conférence de presse, jeudi dernier, à la Cité des enfants. Cette conférence était animée par son président, Nouhoum Chérif Haïdara, en présence de ses collègues parlementaires et du représentant de la direction nationale de la Promotion de l’Enfant et de la Famille, René Sanogo.
Dans son propos liminaire, le président du Parlement des enfants a rappelé les démarches entreprises par les jeunes parlementaires, notamment la rencontre avec le Premier ministre Boubou Cissé à la Primature, pour exposer leur inquiétude face à la crise scolaire. D’où l’idée de l’élaboration d’une déclaration du Parlement des enfants dans laquelle il lance un cri de cœur au gouvernement, aux syndicats des enseignants et aux parents d’élèves à prendre leurs responsabilités. Dans le document, il est demandé au gouvernement d’instaurer le dialogue et d’engager une réflexion plus poussée sur la situation. En effet, selon la Convention relative aux droits de l’enfant, l’éducation est l’un des droits fondamentaux de l’enfant. à ce titre, il est incompréhensible et totalement décourageant de voir que ce droit n’est pas respecté, indique la déclaration.
Les jeunes parlementaires demandent aussi aux enseignants de ne pas s’apitoyer sur leur sort car depuis bientôt 3 ans, notre pays ne connaît plus une année scolaire normale. «On dit que l’avenir d’un pays repose sur ses enfants et si cet avenir est mis en danger par un conflit d’intérêt, que deviennent les enfants ? à cause de grèves récurrentes, les enfants sont devenus délinquants et mauvais citoyens», a exprimé le président du Parlement des enfants, ajoutant que son institution demande aux enseignants et au gouvernement de trouver un terrain d’entente et de régler dans les plus brefs délais le problème afin que les enfants reprennent rapidement le chemin de l’école.
Le conférencier a également lancé un appel aux parents d’élèves, en leur demandant de jouer un rôle de médiation. Une copie de la déclaration a été remise au représentant de la direction nationale de la Promotion de l’Enfant et de la Famille pour qu’il la remette à qui de droit.
A. O. T.
Source: Journal l’Essor-Mali