La migraine est une maladie caractérisée par la survenue régulière et répétitive de maux de tête violents parfois associés à des vomissements. La migraine n’est pas un banal mal de tête. C’est une véritable maladie qui se caractérise par la survenue répétée de crises généralement d’un seul côté de la tête.
Selon le neurologue Pr Youssoufa Maïga, la migraine est une maladie très fréquente. À l’instar des autres pathologies douloureuses en général, c’est la première cause de consultation en médecine. Il révèle que la migraine, selon l’Organisation mondiale de la santé l’OMS, fait partie des 10 maladies les plus handicapantes chez la femme et des 20 maladies les plus handicapantes chez la population en général. Il s’agit d’une céphalée à type d’hémicrânie paroxystique, accompagnée de nausées et de vomissements. La cause est complexe impliquant des facteurs génétiques et environnementaux. Cette maladie est aujourd’hui bien connue et est intimement liée à la vie de la femme. Selon le professeur, il y a une influence hormonale qui est bien connue. La migraine est plus fréquente chez la femme que chez l’homme, et les événements hormonaux de la vie d’une femme ont une influence sur le cours de cette maladie: la migraine débute à la puberté chez 10 à 20% des femmes migraineuses. Le spécialiste ajoute que c’est aussi une maladie génétique parce que les gènes impliqués sont bien connus aujourd’hui.
Il explique que la migraine est une maladie qui a un gros impact sur la qualité de vie des patients qui en souffrent. Cela est surtout lié à la fatigue, au trouble de l’humeur et à l’absentéisme. C’est une maladie qui a également un impact socio-économique considérable et surtout du fait que ça touche plus les sujets jeunes, beaucoup plus la femme jeune. Parlant des symptômes, le Pr Youssoufa Maïga indique qu’il s’agit des douleurs qui touchent généralement la moitié du crâne. Ces douleurs sont souvent modérées à sévères et évoluent par paroxystisme. « Généralement, la durée va de 1 à 3 jours », dit-il avant d’ajouter que les malades signalent une peur de la lumière (photophobie) et du bruit (phonophobie). Tout ceci est accompagné de nausées et de vomissements. Par contre, le neurologue confie que les patients sont soulagés de cette maladie juste après vomissement.
Le diagnostic de cette maladie est purement clinique, parce qu’il n’y a pas d’examen complémentaire qui permet de faire le diagnostic par la présence de ces symptômes. Quand au traitement, il dit qu’il y a deux phases : il y a le traitement de la crise, pour calmer le patient et le traitement de fond qui permet de lutter contre la maladie sur la longue durée. Certaines techniques non médicamenteuses peuvent aider le patient, notamment la pratique du sport, la sophrologie et la relaxation.
Fatoumata NAPHO
Source: Journal l’Essor-Mali