Le parti SADI (Solidarité Africaine pour la Démocratie et l’Indépendance) a organisé, le samedi 24 Mars 2018, un grand meeting d’information des populations à son siège sur la crise intercommunautaire et intracommunautaire. Au cours de ce meeting, son président, Dr. Oumar Mariko a interpellé l’Etat à établir la justice, la sécurité, la paix et la quiétude au Nord et au Centre du Mali. Selon lui, le fond de cette crise se situe au niveau de la gouvernance : « l’Etat doit semer la paix et la cohésion au sein des communautés. »
Selon le président du SADI, Dr Oumar Mariko, il s’agissait, par rapport à cette rencontre, d’interpeller les populations pour que les gens arrivent à se dépasser et à comprendre que le problème qui est posé au Nord et au centre du pays est lié à la gouvernance de l’Etat post colonial qui montre toutes ses limites notamment dans la sécurisation des populations.
Pour lui, cette violence sous traitée par l’Etat crée d’autres violences qui se développent entre les différentes communautés et au sein des mêmes communautés qui va des corporations (éleveurs, pêcheurs, cultivateurs etc.) Ces violences, dira-t-il, prennent des formes ethniques rares et assez graves pour l’avenir de notre pays. A l’en croire, ce rassemblement a pour but d’interpeller fortement l’Etat qui, pour le SADI est responsable de cette situation parce que son devoir c’est d’établir la justice, la sécurité, la paix et la quiétude.
« L’Etat n’a aucun droit de pousser les communautés les unes contre les autres ou à les pousser à la guerre. L’on est en train de donner à ce problème un habillage ethnique alors qu’il est loin d’être un problème ethnique. Aujourd’hui, on a trouvé des épithètes pour donner à des différentes communautés notamment les Tamashek sont des rebelles, les peulh sont considérés comme des djihadistes, les arabes sont considéré comme des narco –trafiquants et tous les trois groupes réunis sont considérés comme des terroristes. C’est cette idéologie qu’on veut faire passer, une idéologie dangereuse et mortelle pour notre pays. », a-t-il déclaré.
Avant de proposer des solutions qui prônent la paix et la cohésion au sein des communautés, d’interpeller l’Etat à ce que ses services de répression soient capable de faire le distinguo et d’exiger une formation requise qui permet à l’armée de savoir contre qui elle doit se battre. « Actuellement, nos soldats ne savent pas contre qui ils se battent. Donc, l’armée perd le contrôle mais l’éclairage doit venir des politiques au pouvoir. Malheureusement, puisque les feux sont éteints de ce côté, l’armée navigue à vue et dans cette navigation à vue les populations deviennent les cibles et même l’armée aussi devient la cible. », a-t-il dit.
Moussa Dagnoko
Source: Le Républicain