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Crise électorale larvée: les chorfa se préoccupent

Face à la tournure prise par les événements politiques dans notre pays, après la tenue du 1er tour de l’élection président le 29 juillet et de la proclamation des résultats provisoires, les familles chérifiennes et maraboutiques du Mali ainsi que des notabilités du nord n’entendent pas croiser les bras. C’est du moins ce qui ressort de la conférence de presse, animée ce lundi 6 juin 2018 à la Maison de la Presse par le président du bureau des Chorfa du District de Bamako, Mohamed Moffa HAÏDARA, entouré de l’honorable Mohamed Ould MATALY et Cheickna DIAWARA et en présence de plusieurs autres Ckeicks de la confrérie.

L’objectif de cette rencontre avec la presse était d’interpeller les leaders politiques de l’opposition qui, depuis la fin du scrutin, sont dans la contestation des résultats et remettent en cause la neutralité et l’impartialité de la Cour constitutionnelle. Il s’agissait, pour Mohamed Moffa HAÏDARA, de faire connaitre la position des familles chérifiennes et maraboutique sur cette crise naissante qui menace la stabilité du pays. Face à cette situation, caractérisée par la prédominance de l’intérêt particulier sur l’intérêt national, les Chorfa ont décideé de réagir pour amener tous les fils du Mali à privilégier une seule chose : le Mali.
Dans son intervention, le président du bureau des Chorfa du District a rappelé que, ces derniers temps, on a constaté qu’il y a une tentative de déstabilisation des institutions, caractérisée par une ingérence des observateurs internationaux qui ont tendance à se substituer au gouvernement.
Pourtant, a-t-il fait savoir, grâce à la détermination du président de la république, le Mali a pu organiser des élections que beaucoup croyaient impossibles. «Il n’y a pas une élection parfaite. Mais on n’a jamais organisé une élection aussi transparente au Mali. Les citoyens se sont exprimé et les citoyens et les hommes politique doivent respecter le choix du peuple», a-t-il dénoncé. De même, a-t-il expliqué, pour la première fois dans notre pays, des observateurs nationaux et internationaux ont participé à la centralisation des résultats du vote. Ce qui révolte l’imam HAÏDARA, c’est la requête des observateurs de la communauté internationale de vouloir superviser la délibération de la Cour constitutionnelle. Une demande jugée de trop et qui frise, à ses yeux, l’ingérence de cette communauté internationale qui a tendance à se substituer aux organes de gestion des élections. Il s’est aussi montré outré par les accusations de corruptions et de partialité des leaders de l’opposition contre la Cour constitutionnelle. «Le garant de la démocratie, c’est la Cour constitutionnelle. Il y a une campagne d’intoxications contre elle, ça doit nous faire peur», a-t-il déploré. Avant de juger courageuse la décision de la présidente de la Cour constitutionnelle qui a immédiatement adressé une fin de non-recevoir à la requête des observateurs. «Il faut que les hommes politiques respectent la Cour qui est l’institution suprême dans notre pays. Il faut que les hommes politiques respectent le peuple», s’est-il insurgé.
Depuis 6 ans, a-t-il rappelé, nous sommes dans cette situation de crise et la tenue de ces élections contribue, à son avis, à la stabilité du pays. C’est pourquoi, avant de terminer, il a prié pour que le second tour des élections soit apaisé. Selon lui, cette crise est la conséquence du manque de confiance entre Maliens. «Il faut qu’on s’accepte nous-mêmes, il faut qu’on se fasse confiance», a-t-il conseillé.
Pour Ckeckna DIAWARA, l’amour de la patrie fait partie de la foi. Il a prié pour que le Tout Puissant (Allah) confie les rennes du pays à celui qui peut construire la paix et ramener la quiétude au Mali.
Selon l’honorable Ould MATALI, il s’agit de prôner la paix au cours de ces élections. «Il n’y aura pas de perdant. C’est le Mali qui va gagner. Il faut se respecter. Le souci de tout le peuple Malien, c’est que ces élections se passent dans un climat apaisé».
Avant de faire des bénédictions, le Chérif Bâ Lamine HAÏDARA a rappelé le verset du Saint Coran selon lequel «La malédiction Allah est sur celui qui pousse les gens à la haine et la violence». Selon lui, c’est Dieu qui donne le pouvoir et la violence ne pourra faire que quelqu’un devienne le président ce pays.

Par Abdoulaye OUATTARA

Info-matin

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