Selon les conclusions d’un Rapport d’une série d’enquête menée auprès 3755 personnes, des communautés affectées par la crise de 2012 dans les Régions du Nord et du Centre du pays et dans notre capitale, Bamako, des victimes vivent dans l’impatience d’être impliquées dans la recherche de la vérité. La Commission Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR) a été saisie.
Ce Rapport intitulé «Pour une justice transitionnelle efficace et inclusive», a été remis, hier lundi, à la Commission Vérité, Justice et Réconciliation. Les enquêtes ont été réalisées par le projet Justice, Prévention et Réconciliation (JUPREC). Près de 3800 victimes ont été consultées dans ce document par ledit projet animé par des Avocats sans frontières Canada. Selon l’enquête, les victimes de la crise de 2012 demandent leur implication dans la recherche de la vérité. Elles disent être impatientes d’être associées dans la recherche de la vérité. Certaines d’entre elles demandent aux autorités nationales de ne pas les oublier dans l’aspect réparations des dégâts.
Selon Président de la Commission Vérité, Justice et Réconciliation, Ousmane Oumarou Sidibé, ce document servira de base de travail pour la CVJR qui est en train de préparer une politique nationale de réparation des dégâts en faveur des victimes.
«Enquêter sur les graves violations des Droits de l’Homme et proposer des réparations, voilà le cœur de notre mandat. Ceux-ci nous obligent à préparer une politique de réparation en faveur des victimes. Dans ce cadre, vous comprenez que les attentes et besoins des victimes tels que présentés dans le Rapport aujourd’hui est un élément incontournable pour la CVJR dans le cadre de la préparation de cette politique de réparation. Ce Rapport est une base de travail très importante pour la CVJR. C’est un travail exceptionnel qui nous permet d’en faire un document de référence dans notre travail », a-t-il exprimé au micro de nos confrères du Studio Tamani.
Selon Me Pascal Paradis, Directeur Général d’Avocats Sans Frontières Canada, l’objectif de ce Rapport est de mettre la lumière sur les violences commises lors de la crise de 2012.
« Il y a eu de groupes de discussions dans les communautés affectées par la crise au Centre, au Nord et à Bamako. Les personnes étaient généralement divisées en quatre groupes (femmes ; hommes ; jeunes et les leaders communautaires). Il y a eu par la suite des entrevus individuels et ces personnes ont été choisies sur la base des groupes de discussions.3755 personnes ont participés à cette enquête. Les réponses ont été systématisées et analysées », a expliqué Me Paradis.
Oumar Diakité
LE COMBAT