«Elle voulait me quitter pour un autre»
C’est un odieux crime qui a été commis le mercredi 05 octobre 2022 derrière le quartier SEBENIKORO dans la forêt classée de SAMANKO. Awa Berthé 25 ans, ménagère domiciliée à Mamaribougou commune Rurale du Mandé, a été sauvagement tuée déchiquetée à la machette par son mari Moustapha Bagayoko 35 ans, ouvrier. Signe particulier : albinos. Mais comment en est-on arrivé-là ? Et surtout, comment expliquer ce crime odieux ?
Moustapha et Awa vivaient sous le même toit à MAMARIBOUGOU. Mais Moustapha est du genre jaloux et ne cessait de surveiller et filer sa jeune épouse en lui faisant constamment des réprobations. Ces disputes à n’en plus finir créeront de véritables tensions dans le foyer qui commença alors à battre de l’aile. Awa ne voulait plus de ce marquage à la culote. Elle décida donc de quitter son mari Moustapha.
C’est donc la mort dans l’âme que Moustapha vit sa conjointe claquer la porte du foyer, et s’en aller rejoindre sa famille vivant dans la ville de SAMANKO. Un départ qui suscita de nombreux sentiments contrastés chez le mari. Que faisait-elle là-bas ? Qui allait désormais la voir ? Où elle se rendait-elle ? Autant de questions que le mari ruminait.
Ne tenant plus, il décida d’entamer la médiation en faisant appel aux voisins, amis et à toutes les personnes de bonne volonté souhaitant le meilleur pour son couple.
UNE SÉPARATION INSUPPORTABLE
Disons-le : la séparation a été un véritable choc pour Moustapha. A peine, s’il parvenait à distinguer le jour de la nuit. Sa peau déjà fragile par sa particularité biologique, commençait à s’assombrir et à laisser apparaitre des taches noires. Normal ! Il ne prenait plus soin de son très sensible épiderme. Moustapha n’en pouvait plus. Il fallait qu’Awa revienne. Il le faut !
Et plus le temps passait et plus s’éloignaient les espoirs d’une renonciation. Il parait que le temps est le meilleur allié des couples, mais également leur pire ennemi.
Seul la nuit et tenaillé par l’insomnie, Moustapha imaginait souvent sa dulcinée dans les bras d’un putatif amant, la cajolant et la couvrant de bisous et de caresses. Insupportable !
Jaloux et désormais haineux, Moustapha concocta un plan de représailles et de vengeance.
Tout autre que lui allait certainement abandonner le funeste projet après le retour de l’épouse suite aux nombreuses médiations, des voisins, parents et des personnes de bonne volonté. Awa revint en effet. Mais Moustapha avait-il pardonné son escapade ?
Il se sentait humilié, blessé de son amour propre, diminué, écrasé… Awa devrait payer !
Alors, il invita sa femme revenue à la maison, de l’accompagner dans la forêt récolter des feuilles servant a fabriquer les médicaments traditionnels. Rien d’étonnant. L’épouse savait que Moustapha est aussi herboriste. Et elle l’accompagnait souvent en brousse pour ce faire. Tout baignait donc !
Un voisin, Chaka Konaté, plombier, vit le couple sortir ensemble et s’en réjouit d’ailleurs. Mais il ne devrait pas.
UN ACTE AFFREUX
Moustapha avait pris soin de se munir d’une machette très bien aiguisée. Et il n’hésita pas à s’en servir une fois en brousse, hors de tout regard. Il donna des coups violents à la malheureuse visiblement surprise et horrifiée.
Seule à la merci de son mari fou de rage, elle reçut des coups mortels sur la tête et sur le cou. Une véritable boucherie ! Elle périt ainsi sous les coups de machette. Horrible !
LE HÉRO DE l’HISTOIRE : UN SERGENT DE POLICE EN SERVICE AU GMS RIVE-DROITE
Après avoir commis sa sale besogne, Moustapha est tranquillement retourné à son domicile, Sans feuilles ni écorce d’arbre. Le voisin qui avait aperçu le couple quitter la maison, était étonné de voir Moustapha revenir seul. Il demanda alors où se trouve l’épouse AWA. Pourquoi n’est-elle pas revenue avec lui ? Et fait surprenant : aller cueillir des feuilles et écorces, Moustapha était revenu les mains vides.
Inhabituelle !
Le voisin décida alors d’informer Harouna Diakité, un Sergent de Police habitant la même contrée. Le jeune policier se rendit chez Moustapaha et l’interrogea au sujet de son épouse. Le suspect tenta de dissimuler. Mais suite à ses balbutiements, le policier comprit vite qu’il avait des choses à cacher et imagina le pire. Il l’immobilisa alors et fit appel aux habitants du quartier. Moustapha se résout finalement à dire la vérité et conduit le policier et le voisin sur le lieu du crime, dans la forêt classée.
Le Sergent de Police Harouna Diakité effectua le constat d’usage et mit des indications afin de faciliter la localisation de la scène du crime où gisait le corps sans vie, affreusement mutilé, de AWA.
Notre Sergent de police parvint également à retrouver l’arme du crime que le tueur avait pris soin de cacher.
Un témoignage poignant, des aveux, un mobile, un corps de victime, l’arme du crime…Tout était là : Moustapha était le principal suspect, voir l’auteur de la boucherie !
Il a été conduit au commissariat de SEBENICORO le Mercredi 05 0ctobre 2022 par le Sergent de Police Harouna Diakité en service au GMS R.D, accompagné du voisin Chaka Konaté. L’individu fut mis à la disposition du commissaire divisionnaire DAOUDA DIARRA.
L’enquête a été vite conclue.
Il ressort de l’interrogatoire du nommé Moustapha Bagayoko que le mobile de son crime est passionnel. Il estime en effet que son épouse voulait le trahir au profit d’un autre. Et, à ses dires, elle avait abandonné le domicile conjugal pour ce faire. Rien de plus ! Jalousie, quand tu nous tiens !
Bravo, en tout cas au Sergent de Police Harouna Diakité !
NOUS SOMMES LE GROUPE KOJUGU KÈLÈBA’A