Initiée par le Cercle de Réflexion et d’Information pour la consolidation de la Démocratie (CRI 2002), la Journée d’engagements publics dont le thème portait sur « Autorités Traditionnelles et Gouvernance Inclusive » s’est tenue mercredi à la Maison des Aînées. Cela sous l’égide du président de CRI 2002, Dr Abdoulaye Sall, de Kassim Domogo, représentant du maire de la commune IV, de Bamoussa Touré, coordinateur des chefs de quartiers de Bamako et en présence de plusieurs conseillers locaux.
Cette journée d’engagements publics s’inscrit en droite ligne de l’opérationnalisation du document Cadre de la Politique Nationale de Décentralisation et son Plan d’Actions (2017-2018) adopté par le Gouvernement, et qui édicte quatre piliers essentiels pour l’implication et la responsabilisation des autorités traditionnelles et coutumières. Ces axes sont : le renforcement du rôle des autorités traditionnelles dans la gestion des affaires publiques locales, l’amélioration de la gouvernance de la sécurité au niveau régional et local, l’amélioration de la transparence et de la recevabilité des collectivités territoriales et l’amélioration de l’intégration du genre et des jeunes dans la gestion des collectivités territoriales.
Pour Bamoussa Touré, coordinateur des chefs de quartiers de Bamako, cette journée d’engagements publics donne l’occasion d’écouter, de débattre, et de s’engager sur les stratégies et les voies à suivre. Cela pour permettre, selon lui, aux autorités traditionnelles et coutumières d’occuper leur place et de jouer leur rôle. C’est pourquoi il a salué la présente initiative du CRI 2002, qui s’inscrit, selon lui de façon intelligente, pragmatique, et innovante, dans la dynamique de la transmission et de la gestion des connaissances et des savoirs à la lumière de ce qui a été dit, pensé, et recommandé par les autorités traditionnelles et coutumières de l’intérieur du pays, à l’occurrence des régions de Ségou, Sikasso, Mopti et maintenant à Bamako.
« Huit ans après la signature de notre partenariat stratégique et opérationnel avec CRI 2002 et après la phase de notre reconnaissance, de notre visibilité sur l’échiquier national, nous rentrons de plain-pied dans celle de notre lisibilité à travers l’exhumation, la promotion et la consolidation de l’économie sociale dans notre pays » a-t-il déclaré. Cela sans manquer de signifier que dans tous les pays démocratiques au monde, entre le secteur privé et public, il existe un troisième secteur, celui de l’économie sociale qui joue un rôle économique, social, culturel, essentiel sur le chantier de la stabilisation sociale, de la cohésion sociale, de la réconciliation, de l’unité et de la paix.
Abdoulaye Sall, président de CRI 2002 dira que cette journée marque la fin de la phase d’élaboration du répertoire. Selon lui, dans notre pays, la cellule de départ doit être les villages. « Nous entamons un nouveau cap qui est la phase de donner un contenu c’est-à-dire un contenu économique, social et culturel. C’est pourquoi nous avons associé à cette rencontre des ADR à travers l’Agence du Développement Régional de Bamako pour le développement des communes et les villages. Donc j’invite les autorités traditionnelles à occuper leur place et à jouer leur rôle et nous leur accompagnerons pour un Mali nouveau » a-t-il affirmé.
Par Mariam SISSOKO
Source: Le Sursaut