Une semaine après le crash de l’hélicoptère militaire allemand survenu le 26 juillet dans le nord du pays au cours duquel deux soldats allemands de la Mission des Nations unies au Mali (Minusma) ont trouvé la mort, les premières enquêtes viennent de lever un coin du voile sur les causes de l’accident. Selon un rapport du ministère allemand de la Défense, l’appareil s’est désintégré en plein vol après avoir perdu son hélice.
Un hélicoptère d’attaque du contingent allemand de la Minusma s’est écrasé mercredi dans le nord du Mali. Il avait à son bord deux membres d’équipage de nationalité allemande qui n’ont pas survécu.
D’après les premières indications de la Minusma, il s’agirait d’un crash accidentel. Plusieurs sources concordantes indiquent que l’hélicoptère était en patrouille dans la localité de Tabankort où des combats se déroulaient au sol entre deux groupes armés signataires de l’accord pour la paix inter-malien.
La ministre allemande de la Défense, Ursula von der Leyen, s’est exprimée lors d’une déclaration dans la soirée depuis Berlin en ces termes : « le décès de ces deux hommes dans l’exercice de leur fonction nous affecte énormément. J’aimerais dire aux familles et proches que nous sommes à leur côté. J’ai parlé avec la chancelière et elle m’a demandé d’exprimer sa plus profonde compassion.»
Dans un communiqué, la Minusma avait auparavant annoncé «avec consternation la survenue d’un crash d’hélicoptère de la mission onusienne (…) au sud de Tabankort dans la région de Gao.»
Selon le vice-amiral Joachim Georg Rühle, adjoint du chef d’état-major de la Bundeswehr, l’équipage n’a lancé «aucun appel de détresse» et «on ignore totalement» la cause de l’accident, mais «aucun indice» n’indique, pour l’instant, une «intervention extérieure.»
Il s’agit dans tous les cas des premiers soldats allemands morts au Mali. Actuellement, 875 militaires de la Bundeswehr sont déployés dans le pays. L’armée allemande a renforcé depuis début 2017 sa présence dans le pays avec l’arrivée de huit hélicoptères et de plusieurs centaines d’hommes. Les quatre hélicoptères de combat Tigre ont pour fonction d’assurer la sécurité rapprochée des troupes et de participer à des missions de reconnaissance, aux côtés de blindés légers et des drones allemands.
Suite au crash, nous rapportent des sources sécuritaires, leurs vols de routines sont «pour le moment suspendus en entendant de déterminer les causes exactes du crash.»
Une semaine donc après cet accident, les premières enquêtes diligentées ont permis de donner des détails qui auraient contribué à la survenue de la catastrophe occasionnant en même temps aux décès des deux membres de l’équipage.
Selon un rapport du ministère allemand de la Défense, l’hélicoptère militaire allemand, qui s’est écrasé le mois dernier lors d’une mission de maintien de la paix au nord du pays, a commencé à se désintégrer en vol, perdant son hélice.
Les autorités allemandes ont estimé à l’époque que rien ne signalait que l’appareil ait été abattu. Une désintégration en vol est susceptible d’indiquer des défauts d’entretien ou de conception, mais le rapport précise qu’il est trop tôt pour spéculer sur les causes de l’accident.
‘’Selon les informations disponibles pour le moment, une fois que l’hélicoptère a commencé à descendre, des parties de l’appareil se sont détachées, notamment les principales pales du rotor», a précisé le ministère allemand de la Défense, ajoutant que le vol s’était déroulé normalement jusqu’à cette descente.
L’appareil construit par Airbus a nécessité un entretien accru en raison de la forte chaleur et des conditions climatiques dans le pays désertique, mais les responsables allemands avaient assuré que l’hélicoptère fournissait des performances normales.
Par Mohamed D. DIAWARA
Source: info-matin