Cette question semble intéresser plus certains politicards en ménopause que l’intéressé lui-même qui a d’autres priorités pour le moment. La subite attaque médiatique des apprentis mercenaires de la plume est un indicateur sûr que celui qui se voyait déjà sur la colline du pouvoir pour présider aux destinées du grand peuple malien s’en inquiète et pour cause !
Son « tract » qui se promène depuis hier dans les colonnes des journaux et sur certaines pages Facebook plaide plutôt en faveur de Dr Boubou Cissé décrit par eux-mêmes comme « jeune » et ayant bonne « réputation ». Or celui qui le voit déjà comme un sérieux challenger manque ces deux qualités essentielles pour prétendre à la magistrature suprême !
Néanmoins, dans leur monologue pâle, ils avancent des imprécations contre l’ancien PM dont les chances de remporter l’élection présidentielle -il n’est pas intéressé pour l’instant – se seraient éloignées pour certaines raisons à la fois ridicules et fallacieuses.
D’abord, on lui reproche son entêtement à ne pas condescendre à démissionner de son poste malgré le renouvellement de la confiance de son président, tout simplement parce qu’un imam l’exigeait ! Il est évident que ceux qui lui font ce procès sont méprisants à l’égard de la république et ses valeurs…et surtout du serment prêté. Comment peuvent-ils prétendre diriger la république avec une telle carence et cécité morale ? La dignité recommande le silence quand on est en panne d’arguments !
Ensuite, ils insultent le bon sens lorsqu’ils arguent que Boubou a commis un crime rédhibitoire en cumulant les fonctions de PM et celles du Ministre des finances. Le faisant, ils font gravement étalage de leur inculture quand on sait que cela n’est que la résultante de sa crédibilité auprès des partenaires stratégiques du Mali et de sa compétence atypique en la matière. IBK a surtout admiré sa rigueur dans la gestion des ressources nationales. Rigueur qui lui a valu la foudre de certains dignitaires du régime ! Il faut ajouter que grâce à l’entregent personnel du jeune PM, le Mali a pu décrocher de grosses enveloppes et d’autres équipements sensibles auprès de certains amis du Mali.
Enfin, dans leur dernier retranchement, ils évoquent la grève des enseignants comme étant un motif suffisant pour disqualifier l’homme qui n’a d’ailleurs pas manifesté d’intérêt pour les échéances électorales futures. Mais ils omettent que son prédécesseur avait butté à ce même obstacle. Le Mali dans le contexte actuel est-il en mesure de satisfaire l’incidence financière de l’article 39 dont l’application stricte est exigée par les syndicats ? La synergie ne devrait-elle pas consentir des compromis pour l’intérêt des élèves ? Voilà des questions que l’honnêteté intellectuelle devrait amener à poser. Mais hélas !
Avec ce niveau bas du débat politique, je ne suis pas sûr si vous voulez réellement diriger ce pays !
Abdoul Niang, journaliste, Professeur de lettres