La première session annuelle de la Cour d’assises a officiellement ouvert ses portes le lundi 7 juillet 2014. Cent cinquante (150) dossiers sont inscrits au rôle pour 285 accusés. L’information a été donnée à la faveur d’une conférence de presse tenue mardi 24 juin dernier, au siège de l’Amdh. Si l’on en croit Me Patrick Baudouin, président d’honneur de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme, la phase d’instruction dans l’affaire des bérets rouges disparus est définitivement close et a été renvoyée devant la Cour d’assises pour jugement.
Me Baudouin a par ailleurs indiqué que dans cette affaire, la procédure est fortement avancée car la phase d’instruction est bouclée depuis fin avril dernier. «Nous sommes en attente d’une session de la Cour d’assises qui permettra de tenir un procès. Nous avons demandé que cela se tienne le plus rapidement possible», a-t-il affirmé. Avant d’ajouter que dans cette affaire, l’Association malienne des droits de l’Homme (Amdh) et la Fédération des ligues des droits de l’Homme (Fidh ), à travers les avocats du groupe d’action judiciaire (GAJ), avaient constitué un pool d’avocats et avaient déposé, au nom d’un certain nombre de victimes, des plaintes avec constitution de partie civile pour assurer la défense des victimes. «Nous nous sommes constitués partie civile pour des victimes, une vingtaine, dans l’affaire des bérets rouges et une autre dans l’affaire de la mutinerie de Kati. C’est dire que nous sommes partie prenante dans ce processus», a-t-il soutenu. Il est utile de préciser que dans cette affaire, le Général Sanogo et ses acolytes sont poursuivis pour meurtres, complicité d’enlèvements, dissimulation et tentative de destruction des preuves de meurtres.
Retenons que parmi les inculpés, figurent l’ancien Directeur général de la Sécurité d’Etat, Général Sidy Alhassane Touré, désormais détenu à Kadiolo, l’ancien ministre de la Défense et ex-chef d’état-major particulier du Président de la République Ibrahim Boubacar Kéita, le Général Yamoussa Camara, inculpé pour dissimulation de preuves et complicité de «meurtres et d’enlèvement» et le numéro 2 de l’ex-junte putschiste, le Capitaine Amadou Konaré, tous dans les geôles de Markala.
Boubacar SIDIBE