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“Couper” les réseaux sociaux en cas de crise: l’idée d’Emmanuel Macron provoque l’indignation

Lors d’une rencontre à l’Élysée avec des maires des communes touchées par les violences qui ont éclaté après la mort de Nahel, tué mardi dernier par un policier, Emmanuel Macron a soumis l’idée de “couper” les réseaux sociaux lorsque “les choses s’emballent”. Une idée plutôt mal accueillie du côté de l’opposition.

“Nous avons besoin d’avoir une réflexion sur les réseaux sociaux, sur les interdictions qu’on doit mettre. Et, quand les choses s’emballent, il faut peut-être se mettre en situation de les réguler ou de les couper”, a déclaré le chef d’État français dans des propos relayés par BFM. Il ne faut surtout pas le faire à chaud, et je me félicite qu’on n’ait pas eu à le faire »

Emmanuel Macron estime ainsi que ce “débat” sur les réseaux sociaux doit avoir lieu “à froid”. “Il ne faut surtout pas le faire à chaud, et je me félicite qu’on n’ait pas eu à le faire”, a-t-il ajouté. Mais “quand ça devient un instrument de rassemblement ou pour essayer de tuer, c’est un vrai sujet.”

“Mimétisme de la violence”

Durant les émeutes qui ont suivi la mort de Nahel, des réseaux tels que Snapchat, TikTok, Twitter ou encore Telegram ont été largement utilisés pour relayer certains actes violents. Vendredi dernier lors d’une cellule interministérielle de crise, le président français avait d’ailleurs déjà demandé aux plateformes à supprimer les contenus “les plus sensibles”, attendant d’elles un “esprit de responsabilité”.

“Les plateformes et les réseaux sociaux jouent un rôle considérable dans les mouvements des derniers jours. Nous avons vu sur plusieurs d’entre elles, Snapchat, TikTok, à la fois l’organisation de rassemblements se faire, mais une forme de mimétisme de la violence. Ce qui, chez les plus jeunes, conduit à une forme de sortie du réel” avait exposé Emmanuel Macron.

Une idée qui ne séduit pas

La proposition de couper les réseaux sociaux en cas de crise a toutefois suscité son lot de critiques. Plusieurs personnalités – politiques ou non – ont comparé cette idée aux manières de faire de certains régimes autoritaires, qui verrouillent l’accès à internet en cas de crise politique.

Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale, a ainsi comparé le président français au dictateur nord-coréen, en commentant simplement: “Ok Kim Jun-Un”.

“Le pays des droits de l’homme et des citoyens ne peut pas s’aligner sur les grandes démocraties chinoise, russe et iranienne”, a pour sa part déclaré Olivier Faure sur Twitter.

Source: https://www.7sur7.be/
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