Samedi soir, au Stade de France, nous assisterons peut-être à ce qui est désormais une image éculée du football français : Zlatan Ibrahimovic, Thiago Silva et les autres Parisiens, célébrant leur victoire du soir. S’ils remportent la finale contre l’Olympique de Marseille, les hommes de Laurent Blanc soulèveraient leur dixième coupe de France, soit autant que les Phocéens.
Mais s’il reste un match à gagner au Paris Saint-Germain pour rejoindre l’OM au palmarès, la dynamique de long terme est plutôt du côté du Parc des princes que du Vélodrome. L’exact inverse d’il y a dix ans, quand les deux équipes s’étaient affrontées au même stade de la compétition. Ce soir-là, le PSG remportait par deux buts à un la Coupe de France face à des Olympiens pourtant partis favoris.
Après une décennie, les chemins des deux formations sont aujourd’hui aux antipodes. Le PSG – qui a aligné les records en Ligue 1 – termine une saison hégémonique en France avec un quatrième titre d’affilée en championnat, une nouvelle victoire en Coupe de la Ligue et un énième Trophée des champions remporté l’été dernier. Cerise sur le gâteau : gagner la Coupe de France permettrait aux Parisiens de réaliser un deuxième quadruplé national d’affilée. Seule ombre au tableau, une nouvelle élimination en quarts de finale de la Ligue des champions, en avril.
Fonds démesurés
Il faut dire que l’arrivée du Qatar et de ses fonds démesurés a tout changé à Paris. Depuis son arrivée en 2011 à la tête du club, Nasser Al-Khelaïfi a d’abord bâti une équipe destinée à briller en Europe. Se promener contre Troyes ou sortir des petits clubs contre Wasquehal est bien évidemment loin d’être la vocation première des quelque 500 millions d’euros dépensés par l’émirat en cinq ans.
Source : Yahoo