Un homme de 43 ans a été reconnu coupable, hier, d’avoir abusé sexuellement à de nombreuses reprises sa jeune cousine alors que celle-ci était âgée, au début des agressions, de «deux ans et demi, trois ans».
Le mot «coupable» est venu déchirer un peu plus une famille de Portneuf qui cachait depuis de nombreuses années, dans ses racoins les plus sombres, une bien triste histoire d’agression sexuelle.
D’un côté, les membres supportant la dénonciation de la victime ont poussé un immense soupir de soulagement alors que ceux appuyant l’agresseur ont clamé que la justice s’était «de la marde» au sortir de la salle de Cour.
Longue décision
Pourtant, le juge René de la Sablonnière a longuement expliqué sa décision dans un jugement qui a été rendu en un peu plus de deux heures.
« Toute la stratégie de la défense a eu pour effet de rehausser la crédibilité de la victime qui, au surplus, a subi un contre-interrogatoire long, compliqué et à la limite de ce qui est permis», a souligné le magistrat devant une salle remplie.
Sur les huit chefs d’accusations déposés contre «le cousin abuseur» entre 1983 et 1991, quatre ont été retenus dont celui d’agression sexuelle causant des lésions.
« Les lésions peuvent être des blessures psychologiques graves et importantes», a souligné le magistrat qui, dans sa décision, a rappelé que depuis la dénonciation, la victime avait fait trois tentatives de suicide et qu’elle avait été hospitalisée à au moins six reprises.
« Elle subi de l’anxiété face à sa famille et voit un psychiatre et un psychologue plusieurs fois par semaine», a –t-il également précisé.
Agressions multiples
Rappelons qu’alors qu’elle était âgée d’à peine deux ans et demi, trois ans, la victime a subi un premier assaut de la part de sont cousin qui «jouait à se mettre tout nu» et qui l’a pénétrée avec son pénis.
Alors que la petite avait trois ou quatre ans, l’accusé a mis son pénis dans la bouche de la fillette et il a éjaculé, ce qui a fait vomir l’enfant.
Après cet épisode, les agressions se sont multipliées, faisant dire à la victime que «si on était seuls, c’est sûr qu’il m’agressait.
La dernière agression sexuelle a eu lieu en 1991 alors que la victime avait douze ans et l’accusé vingt. Entrainée dans le garage près de la résidence, la jeune fille a été attachée par le cou à un poteau puis agressée.
Le cousin connaitra sa sentence en 2015.
source : journaldequebec.com