C’est sur les antennes de la télévision France 24 que le porte-parole du gouvernement, non moins ministre de la communication gabonais, monsieur Guy-Bertrand Mapangou, a annoncé le nombre exact des putschistes arrêtés lors du coup d’État avorté du 7 janvier dernier faisant état de sept, dont le chef de file du mouvement, le lieutenant Kelly Ondo Obiang après avoir pris le contrôle du siège de la Radio-télévision nationale. Le message diffusé par les putschistes se réclamant d’un mouvement patriotique des jeunes des forces de défense et de sécurité du Gabon, était un appel à leurs compatriotes gabonais de se soulever contre le président Ali Bongo Ondimba dont les capacités à pouvoir continuer à assumer les charges de l’état restent dans le doute. Car Ali Bongo, 59 ans, passe sa convalescence au Maroc après une hospitalisation en Arabie Saoudite depuis son AVC en octobre dernier. Pendant ce temps, l’exercice du pouvoir était confié à son vice-président, Pierre-Claver Maganga Moussavou, sur une décision de la cour constitutionnelle, le 24 novembre 2018. À noter que c’est une première dans l’histoire de la république du Gabon que des hommes armés prennent en otage la constitution du pays. Mais finalement l’ordre est revenu avec le renversement de la situation qui s’est soldée par la mort de deux putschistes et l’arrestation de sept autres.
ISSA DJIGUIBA