Depuis une semaine, notre consœur de la Radio France Internationale (RFI), jadis Radio France d’Outremer (RFO), Gay Alex nous empoisonne la vie avec un même sujet : la supposée bavure de nos militaires dans les localités de Nantaka et Kobaka dans la région de Mopti. Selon elle, 25 corps sans vie de personnes appartenant probablement à la communauté peulh auraient étés retrouvés dans une tombe commune qu’elle qualifie de charnier.
Dans son compte rendu, elle affirme que pour une fois, le ministre de la Défense et des Anciens Combattants, Tièna Coulibaly, a reconnu les faits avant de promettre une enquête pour fin de sanctions contre les auteurs de cet acte répréhensible. Pour donner un cachet supposé de neutralité ou d’impartialité dans le traitement de son information, elle se fait aider par le président de l’Association Malienne des Droits de l’Homme (AMDH), Me Moctar Mariko et le président de la jeunesse de l’association peulh « Tabitaal Poulaakou », Amadoun Dicko. Mais sa démarche cache mal la stratégie de harcèlement médiatique contre nos Autorités en cette période électorale et également la quête des Nations unies pour renouveler leur bail avec le Mali pour le maintien des troupes onusiennes. Il s’agit, à travers cette démarche machiavélique, de maintenir la pression sur nos forces de défense et de sécurité pour justifier une présence dont les Maliens et les Maliennes ne sentent plus la nécessité. Mais qui est malheureusement un gagne-pain pour certains compatriotes apatrides, qui ne pensent qu’à leurs poches dans cette histoire.
Est-ce que RFI aurait manqué de sujets au point de cristalliser l’attention de l’opinion internationale sur cet incident malheureux, si par hasard, il s’était produit ? Bien sûr que non. Une station planétaire comme RFI ne manque jamais de sujets pour entretenir ses auditeurs, mais de là à embêter les Autorités du Mali et les Maliens, cela fait partie de la stratégie de communication des Autorités françaises pour pouvoir maintenir la pression sur leurs homologues maliennes afin de les faire craquer. En d’autres termes, obtenir d’eux des concessions immenses sur des opportunités qu’elles comptent exploiter dans nos pays. Donc, cette campagne d’intox, ne doit pas distraire les compatriotes dont l’unique préoccupation pour l’heure est le renouvellement du mandat de l’Institution présidentielle, scrutin prévu pour le 29 juillet prochain. Cette élection doit se dérouler dans un contexte d’apaisement et de calme. Ce qui n’est pas forcement partagé par tous nos amis et mêmes certains hommes politiques. Leur objectif est de créer les conditions du chaos sur une grande partie du territoire national afin d’obliger les Autorités à accepter le rôle d’arbitre des Nations unies dans le jeu électoral. A défaut, empêcher la tenue régulière du scrutin dans le délai constitutionnel pour qu’en cas de vide constitutionnel au soir du 4 septembre prochain, s’ouvre au Mali, une période transitoire dans le dessein d’écarter les Autorités actuelles dans l’organisation du prochain scrutin présidentiel comme exactement en Côte-d’Ivoire de Laurent Gbagbo. Cette histoire politique récente de ce pays voisin nous enseigne désormais que pour des intérêts égoïstes et individuels, les membres permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies n’hésitent pas à procéder par des moyens pas catholiques pour placer leurs pions à la tête des pays faibles d’Afrique et d’Amérique du Sud. Même des coups de force politiques ou militaires. Pour eux, c’est la fin qui justifie le moyen.
Sinon, comment comprendre qu’au Cameroun en proie à une rébellion armée contre le pouvoir central de Yaoundé, pour le même motif qu’au Mali, RFI reste de marbre sur les souffrances de la population anglophone pendant qu’au même moment, elle coupe le souffle au Mali et aux Maliens qui s’emploient contre vents et marées pour sortir d’une crise que son pays nous a imposé en armant des rebelles du MNLA contre le nôtre. Toujours au Cameroun, à la veille des Indépendances des pays africains, la France, la patrie des Droits de l’Homme, a étouffé dans le sang, le mouvement indépendantiste dirigé par Ruben Um Nyobè. C’est la même France démocratique qui a massacré des soldats africains dans le camp de Thiaroye au Sénégal, parce que tout simplement, ils ont osé revendiquer leurs primes et indemnités après de la grande guerre (1939 –1945). Ces crimes n’ont jusque-là pas été élucidés encore moins indemnisés. Qu’est-ce que RFI a fait pour que la lumière soit faite sur ces crimes d’Etat ? Rien. Pourquoi Gay Alex ne parle pas non plus de la complicité entre son pays : la France et les rebelles du MNLA ? N’est-ce pas qu’après avoir été combattus et chassés de toutes les zones qu’ils occupaient par leurs anciens alliés, Iyad Ag Ghali, sa bande de criminels et le MNLA ont été aidés par la France à se réinstaller à Kidal au vu et au su toute l’opinion nationale et internationale. Pourquoi, elle ne dénonce pas cette complicité. Depuis 1981, le Sénégal est en proie à une rébellion dans la partie sud de son territoire : la Casamance ? Cette rébellion est passée sous silence par tous les médias occidentaux, y compris RFI. Pourquoi, on n’en parle pas ? Et pourtant, ce sont des sujets aussi importants que le nôtre ? En Guyane française, nonobstant la richesse de l’Île, la population souffre le martyre, au point qu’elle s’est révoltée contre l’injustice qu’elle subit. Et pourtant, RFI ne parle pas de cela. Pire, la France sous Nicolas Sarkozy a fini par absorber définitivement la Mayotte contre le gré des Mauciens. RFI n’en parle pas ? La stratégie se met progressivement en place à Kidal, RFI n’élucide pas non plus le rôle de son pays dans l’annexion de Kidal. Gay Alex ignore cela aussi ? Finalement, elle n’a été formée que pour vilipender notre pays ? C’est tout simplement pour dire que Gay Alex et son employeur (RFI) n’ont d’autre motivation que de couper les vivres au Mali et aux Maliens pour qu’ils servent d’appât à leur pays, la France néo coloniale. Toujours assoiffée de nos richesses. Kidal, comme le reste de notre septentrion sont bourrés de richesses minérales (Pétrole, Uranium, Gaz naturel, Or, Manganèse, etc), pour ne citer que ceux-ci. Et la France veut s’accorder le droit d’exclusivité d’exploitation de ces ressources au détriment du Mali. Au motif qu’elle nous a aidé à nous débarrasser des pseudo-djihadistes. Des gens dont elle-même a facilité l’intrusion dans notre pays à travers ses amis du MNLA, exactement comme ce qui s’est passé en Syrie. Notons que les récentes victoires de l’Armée syrienne sur les rebelles ont permis de lever le voile sur les liens cachés entre ces rebelles dit démocratiques et ceux qu’on appelle les combattants de l’Etat Islamique (EI).
C’est pourquoi, il faut prier pour que Dieu sauve notre pays de la duplicité des vrais faux amis …
M. A. Diakité
Source: Le Tjikan