Depuis plus d’une semaine, les travailleurs maliens ne cessent de rôder autour de banques, faire le rang pour seulement prendre leur « position » et ressortir déçus avec le même refrain : « a ma kè folo ». Difficile d’imaginer comment ces hommes et femmes traversent cette période de retard.
Le retard de salaires du mois de janvier des fonctionnaires de l’État et des collectivités territoriales ne cesse de frayer la chronique. Une situation tout simplement désastreuse. Pour qui connait, le Malien vit du jour au jour. Inutile donc de rappeler que les maigres salaires sont loin de subvenir aux dépenses mensuelles, à plus forte raison de parler d’une quelconque économie. Et quand ces miettes tombent en retard? La survie devient très difficile.
En témoigne le retard de salaire du mois de janvier. Partout, on n’entend que cette fameuse question de retard des salaires, et sur toutes les lèvres. Les inquiétudes des salariés ne cessent d’accroître car il faudra payer le loyer, donner le prix de condiments, payer la facture d’eau et d’électricité sans compter les petites dépenses quotidiennes. Que d’engagements à honorer! Dans la foulée, certains ont même changé leur horaire d’entrée en famille à cause justement du boutiquier du quartier à qui, il doit quelques sous.
Comment accepter que ce genre de situation se produise dans un pays où l’insécurité incessante sème déjà la panique? Cela ne peut que justifier l’irresponsabilité de l’État qui semble ne pas se soucier des problèmes du peuple.
Adama B. Sagara
Source: SOLONI