A Abidjan, le 4e congrès extraordinaire du FPI s’est terminé vendredi 22 mai par la désignation de Pascal Affi N’Guessan comme candidat à l’élection présidentielle d’octobre 2015. Le président du principal parti d’opposition ivoirien doit encore jouer les rassembleurs dans un parti divisé entre pro-Affi N’Guessan et pro-Gbagbo.
Pascal Affi N’Guessan prenant à témoin les militants et les représentants des fédérations présents au Palais des Congrès a joué la légitimité pour asseoir sa position de président du FPI. Une présidence que ses principaux opposants lui dénient, arguant que c’est désormais Laurent Gbagbo qui est président du parti d’opposition.
En dépit de cette version, Pascal Affi N’Guessan propose un programme de gouvernement pour l’hypothèse d’une élection en 2015, et sans stigmatiser ses adversaires joue la conciliation en offrant de garder les portes ouvertes et la voie au dialogue possible avec ceux qui selon son expression « ont décidé de rater le train de changement ».
« Si certains se sont fourvoyés », explique-t-il lors de la conférence de presse qui a suivi le congrès, ceux-là peuvent revenir à la maison où il les attend à bras ouverts. Pas certain que ceux à qui s’adresse ce message l’entendent d’une même oreille. Pendant le congrès un communiqué de presse de « l’autre FPI » a circulé signalant que Pascal Affi N’Guessan avait été exclu de son parti et que ce quatrième congrès extraordinaire n’était qu’une mascarade qui n’engage donc que « Affi N’Guessan en tant que personne physique. » Au FPI, le chemin de la réconciliation paraît encore bien long avant celui des élections.
Source: RFI