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Corruption- Le Mali pour une traque sans frontière contre la corruption, Esther Coulibaly (HABG) : « En 2019, le plan stratégique sera déployé »

L’Office Central de Lutte Contre la corruption, l’Enrichissement Illicite (OCLEI) du Mali, a rencontré la société civile réunie au sein de Civis Côte d’Ivoire ce mercredi 19 septembre en compagnie de représentants de la Haute autorité pour la bonne gouvernance (HABG).

Moumouni Guindo, président de l’Office Central de Lutte Contre la corruption, l’Enrichissement Illicite (OCLEI) du Mali et son secrétaire général, Djibril Sounbounou ont eu un entretien avec Dr Christophe Kouamé et son équipe à la maison de la presse d’Abidjan.

Il s’est agi pour la délégation malienne de traque contre la corruption et l’enrichissement illicite de s’abreuver « aux meilleures pratiques observées (en Côte d’Ivoire) et qui peuvent être transposées au Mali » à en croire Moumouni Guindo, Magistrat de profession.

Il a salué « le processus dépassionné » utilisé par CIVIS-Côte d’Ivoire qui travaille en synergie avec la Haute autorité pour la bonne gouvernance. Pour le président de l’OCLEI du Mali, cette coopération Sud-Sud devrait aboutir à la disparition des frontières entre pays africains. « Les frontières doivent disparaître dans ce secteur » a-t-il estimé, expliquant que « il se peut que des immeubles de la Riviera proviennent de fonds publics maliens et vice-versa ».

« La synergie d’actions est bonne « s’est satisfait Dr Christophe Kouamé, président exécutif de cette organisation de la société civile qui a tout de même, relevé, le silence de la justice sur les cas de saisine opérées par son organisation par rapport aux cas de corruption rapportés par la presse. Il a exprimé un satisfecit sur l’appropriation par la communauté des citoyens, du langage contre la corruption. « On a décidé d’amener la lutte contre la corruption dans le langage des ivoiriens. Il y a un consensus contre la corruption » a-t-il indiqué.

« Nous nous focalisons sur la corruption en tant phénomène social » a-t-il assuré avant de présenter son tableau d’actions. CIVIS-Côte d’Ivoire entend ainsi créer une « plateforme numérique de données évolutives » afin de « construire une citoyenneté active » a-t-il fait savoir à ses interlocuteurs.

« La promotion de la culture de la participation du citoyen et du dialogue avec l’autorité » figure au compte des actions prévues par l’organisation de la société civile qui est engagée dans la sensibilisation électorale. D’aillleurs une formation de 1000 jeunes observateurs électoraux bénévoles est au programme ce vendredi 21 septembre à Abidjan.

Dr Christophe Kouamé a dénoncé le manque de « plan stratégique de lutte contre la corruption », idée à laquelle Esther Coulibaly, Directrice de la coopération à la HABG a répondu en précisant que le « déploiement de la stratégie nationale contre la corruption est prévue pour courant 2019 » avec l’appui d’un partenaire.

Moumouni Guindo a indiqué que l’Office malien qu’il dirige a rencontré des difficultés avec des syndicats qui ont contraint le gouvernement malien à restreindre sa communication. Six membres dont trois magistrats, deux officiers de police judiciaire et un représentant de l’administration financière siègent pour les pouvoirs publics. Les six autres membres sont de la société civile. Les 12 membres ont prêté serment le 1er juin 2017, soit un peu plus de 1 an.

Il a soutenu que l’Office Central de Lutte Contre la corruption, l’Enrichissement Illicite (OCLEI) du Mali a été créé pour « traquer la corruption, lutter contre l’enrichissement illicite. Au Mali, on a mis le curseur sur l’enrichissement illicite » a-t-il précisé avant de faire savoir que sa structure compilé des messages de sensibilisation sur 15000 clés USB pour toucher le plus grand nombre de citoyens.

Représentants de la Haute autorité pour la bonne gouvernance, direction de CIVIS-Côte d’Ivoire se sont à la fin satisfaits de cet échange avec la délégation malienne qui est à Abidjan jusqu’en fin de semaine.

« Nous pensons que cette première rencontre qui montre un nouveau départ entre la haute autorité pour la bonne gouvernance en Côte d’Ivoire et l’office venu engager un partenariat sud-sud, nous satisfait déjà sur la forme. Dans le fond, vous avez entendu nos interventions, nous avons appelé l’office à déployer plus d’efforts dans la lutte contre la corruption au Mali et à donner des bonnes pratiques. Mais aussi nous avons dénoncé le fait  qu’en Côte d’Ivoire, il n’existe pas encore de plan stratégique de lutte contre la corruption. Nous avons été informés par la HABG que ce plan est en cours donc nous attendons de voir » a surtout insisté Dr Christophe Kouamé de CIVIS-Côte d’Ivoire.

Adam’s Régis SOUAGA

Source : rédaction PôleAfrique.info

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