Le président tunisien, Béji Caïd Essebsi, n’a pas renoncé au projet de réconciliation nationale qu’il avait annoncé en 2014 et qu’il juge indispensable à la démocratisation du pays
Cette initiative, qui revenait, après traitement des dossiers, à amnistier des hommes d’affaires et des fonctionnaires impliqués dans des malversations sous le régime de Ben Ali ainsi que des contribuables s’étant rendus coupables d’évasion fiscale, visait à relancer l’investissement, à rétablir un climat de confiance et à renflouer les caisses de l’État.
Une nouvelle proposition d’ici la fin du mois
Mais le projet de loi, pourtant avalisé par le Conseil des ministres en juillet 2015 et présenté à l’Assemblée, s’est perdu dans les sables : il avait suscité des réactions de rejet de la part de certains partis et de la société civile, qui lui reprochaient d’être trop général dans ses termes et, surtout, d’un laxisme total à l’égard des corrompus. Le président a donc demandé à ses collaborateurs d’élaborer une nouvelle mouture de ce texte, établissant une distinction entre les différentes catégories de contrevenants.
Selon des sources proches du palais de Carthage, Béji Caïd Essebsi la présentera ce 20 mars, à l’occasion de la fête de l’indépendance. Cette fois-ci, il a pris l’avis de Rached Ghannouchi, le leader d’Ennahdha, afin de s’assurer du soutien de ses députés et de faire adopter le projet avant la fin de l’année.
Publié: le 09-03-2017 par jeuneafrique