Alors que la conférence internationale sur le climat suit son cours à Sharm el-Cheikh en Egypte, le président Cyril Ramaphosa s’est exprimé sur le financement de la lutte contre le changement climatique. Le chef d’état sud-africain l’a décrit comme étant hors de portée pour les pays les plus touchés par la situation, à savoir les pays en développement.
Les bailleurs de fonds proposant des politiques de prêt peu enclines à prendre des risques onéreuses et assorties de nombreuses conditions :
“Nous avons besoin d’une feuille de route claire pour respecter la décision de Glasgow de doubler le financement de l’adaptation d’ici 2025, notre accent doit être mis sur la santé, le bien-être et la sécurité alimentaire et hydrique des personnes les plus vulnérables dans le monde. Nous sommes déjà en train d’augmenter les investissements dans les énergies renouvelables et nous sommes sur le point de retirer un certain nombre de centrales électriques au charbon vieillissantes. Les sommes nécessaires pour que l’Afrique du Sud s’engage dans ce difficile voyage s’élèvent à près de 90 000 milliards de dollars. “ a déclaré le président sud-africain.
Autre événement marquant de la journée de mardi à la Cop27, l’exclusion du législateur pro-gouvernemental égyptien Amr Darwish.
Ce dernier a affirmé qu’Alaa Abdel Fattah, le militant britannico-égyptien, emprisonné en grève de l’eau, était détenu pour infraction pénale et non en tant que prisonnier politique. Ces propos qui ont été tenus lors de la conférence de presse menée par la sœur du militant ont poussé la sécurité des nations Unies à l’escorter à l’extérieur.
La famille d’Alaa Abdel Fattah, figure clé du soulèvement de 2011 qui a renversé le dirigeant de longue date, Hosni Moubarak, craint pour sa vie, alors qu’il est passé, après une grève de la faim de sept mois, à une grève de l’eau dimanche, à l’ouverture de la Cop 27.
“Je ne sais pas si après la COP, Alaa sera en vie ou non. J’ai confiance que le Premier ministre (britannique) fera de son mieux, que Rishi Sunak fera de son mieux.” a expliqué sa soeur, Sanaa Seif.
La pression internationale s’est intensifiée mardi, après que le responsable des droits de l’homme des Nations unies Volker Turk et le chancelier allemand Olaf Scholz ont demandé la libération d’Alaa Abdel Fattah.
Ce dernier, purge actuellement une peine de cinq ans d’emprisonnement pour diffusion de fausses nouvelles après avoir publié sur Facebook un article sur les brutalités policières.
Sa mère Leila Soueif, campe devant la prison depuis deux jours dans l’espoir de recevoir une lettre comme preuve de vie de son fils.
Les militants présents à la COP27 ont multiplié les messages sur Twitter sous le hashtag #FreeAlaa et plusieurs orateurs ont terminé leurs discours par les mots “vous n’avez pas encore été vaincus” : le titre de son livre, préfacé par l’auteur canadien Naomi Klein.