La 23è Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP23) se tiendra du 06 au 17 novembre 2017 à Bonn en Allemagne. Fidèle à la tradition, le Mali, à travers le ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement Durable, est fin prêt pour participer à cette grande rencontre mondiale autour des préoccupations liées à ce phénomène climatique qui est devenu un enjeu planétaire.
Pour faire le point de sa préparation à l’attention de l’opinion publique nationale, le département a organisé un point de presse le 27 octobre dernier dans la salle de conférence du ministère des Maliens de l’Extérieur et de l’Intégration africaine. La conférence était animée par le docteur Modibo Sacko, point focal changement climatique au niveau du département en charge de l’Environnement. C’était en présence du chef de cabinet, Mme Gologo Aminata Diarra et des conseillers techniques, Baïcoro Fofana et Biramou Sissoko. A Bonn, notre pays sera représenté par une importante délégation composée des membres de départements ministériels, des services techniques du ministère de l’Environnement, de l’assainissement et du Développement Durable, de représentants de la société civile à travers des ONG et entreprises privées qui opèrent dans le domaine de l’environnement et les médias. Après sa brillante participation à la dernière COP en 2016 à Marrakech (Maroc), le Mali entend consolider les acquis de cette dernière qui était celle de l’action, mais aussi, renforcer son action de plaidoyer/lobbying en soutenant des réalisations dans le cadre de la lutte contre la pauvreté et les effets néfastes des changements climatiques. Pour mener à bien ces travaux, le comité d’organisation de la participation du Mali a acquis un stand de 100 m2 sur le site de la conférence, précise le docteur Sacko. Des moyens conséquents ont été déployés à cet effet pour assurer une participation efficace et remarquable à notre délégation, ajoute le conférencier.
En revenant sur le rôle de leadership du Mali dans l’action climatique, le conférencier a souligné l’élaboration et l’adoption par notre pays de sa Contribution nationale déterminée au niveau national (CDN). Ce document fixe les objectifs de réduction des émissions de Gaz à effet de serre et présente l’ensemble de ses engagements d’ici 2030, en matière d’atténuation et d’adaptation aux changements climatiques. Dans le cadre de la mise en place d’un mécanisme de financement des actions de lutte contre les effets néfastes des changements climatiques, le Mali a créé son propre fonds climat qui a obtenu en janvier 2017, la signature des Partenaires techniques et financiers (PTF). Au plan international, notre pays joue un rôle de leadership dans le processus de négociations sur les changements climatiques et de l’action climatique mondiale.
A ce titre, il est membre du Comité des chefs d’Etat et de gouvernement africains sur les changements climatiques (CAHOS) et du Groupe inter Etat sur le climat (GIEC). Il assure également la présidence du Groupe des négociateurs africains sur les changements climatiques et la direction de l’Initiative africaine des énergies renouvelables. Il faut noter que notre pays est le premier au monde à ratifier l’amendement du protocole de Montréal, dit Amendement de Kigali (Rwanda) sur l’élimination des gaz à effet de serre connus sous le nom de Hydro-chloro-flurocarbone (HCFC).
Fort de tous ces acquis, notre pays entend peser de tout son poids dans les négociations de Bonn. Après l’entrée en vigueur de l’Accord historique de Paris en 2016 à Marrakech, la COP23 sera celle du début de sa mise en œuvre. Et le Mali qui se présentera avec des projets et programmes bien ficelés, compte y revenir avec des propositions concrètes de financements, espère-t-on au département.
Cheick Amadou Dia
Source: Essor