La Compagnie Malienne de Navigation(COMANAV) vient de recevoir deux magnifiques Bateaux à fond plat et à faible tirant d’eau pour renouveler sa flotte vieillissante.
Un bateau à fond plat et à faible tirant d’eau est un bateau non ponté qui peut facilement glisser sur l’eau à des vitesses élevées; la navigation à plat en fait un lieu de vie agréable, de même que la grande surface extérieure du pont et du carré, mais aussi celle des cabines ou du cockpit. Ce genre de bateau insubmersible peut naviguer en eaux peu profondes et accéder facilement aux plages, grâce à son faible tirant d’eau.
En 2007, le PR ATT nostalgique des vacances de sa jeunesse décida de passer quelques jours à bord du General SOUMARE, le fleuron de la flotte de de la COMANAV.
Toutefois, les vacances présidentielles furent mouvementées et « la croisière ne s’amusa point » car le vieux géant du fleuve Niger s’enlisa plusieurs fois pendant la traversée; ces ensablements répétitifs furent provoqués par le faible niveau d’eau du fleuve Niger qui est en décrue en cette période de l’année et il a fallu remorquer le vieux navire plus d’une fois.
Malgré ces désagréments, le PR TOURE en bon soldat tint parole et continua son périple – Mopti- TOMBOUCTOU- GAO à bord du bateau.
À la fin des vacances, devant les excuses réitérées de la Directrice de la Compagnie, le PR promit de doter la société de bateaux flambants neufs de dernière génération.
Aussitôt après la privatisation de la SOTELMA, 3 milliards furent mis à la disposition de la COMANAV pour l’acquisition des paquebots.
En effet, fidèle à ses promesses et afin de porter le Mali au rang des pays émergents, le PR Toure comme prévu dans le Projet de Développement Economique et la Solidarité ( PDES), initia les Actions de Soutien à la Croissance.
Les recettes générées par la cession d’une partie des actions de l’Etat dans le capital de la SOTELMA, s’élevaient 180.388.175.000 F.CFA, soit environ 4% du Produit Intérieur Brut.
La volonté du chef de l’état etait de faire en sorte que ces recettes exceptionnelles servent à soutenir les actions concourant à conforter laStratégie de Croissance Économique du Gouvernement et de transformer les potentialités du Mali en véritables ressources de croissance durable en investissant dans:
* les Infrastructures
* les ressources humaines
* et créant les conditions de développement du Secteur Privé.
C’est ainsi qu’après le procès le processus de privatisation de la SOTELMA, un Comité Interministériel sous la direction du Premier Ministre fut mis en place pour la gestion des fonds récoltés.
La mission assignée au Comité était de mettre en œuvre les initiatives de lancement des Actions de Soutien à la Croissance Économique.
Les recettes destinées à soutenir ces actions concourant à conforter la nouvelle Stratégie de Croissance Économique furent utilisées comme suit:
Afin de poursuivre l’assainissement des finances publiques, notamment le résorption de la dette intérieure, pour soutenir davantage l’activité économique,
– 40 Milliards de F.CFA ont été dédiés à ces paiements dont 24 Milliards pour les opérateurs économiques et 16 Milliards pour les banques.
La restructuration de la BHM entre dans ce cadre ; elle a bénéficié de 5 Milliards
– Sept (07) Milliards ont été affectés à la construction d’infrastructures universitaires à Bamako et à Ségou en termes de Cités Universitaires, d’Amphithéâtres, de Salles de Classes et de Laboratoires.
– 500 Millions de FCFA seront alloués pour la mise en place d’un Fonds Compétitif de la Recherche Scientifique.
– 5,4 Milliards ont été consacrés à la construction de :
04 Lycées d’Enseignement Général,
02 Lycées Techniques dans les Régions
et 01 Institut de Formation Professionnelle à vocation industrielle.
– 1,5 Milliard de F.CFA a été mis à la disposition de l’Agence pour la Promotion de l’Emploi des Jeunes pour renforcer ses capacités d’intervention
– En matière de santé, 2 Milliards ont servi à couvrir les gaps de financement de la construction de l’Hôpital Régional de Sikasso et de l’Hôpital Régional Mopti Sévaré.
– l953 Millions F.CFA ont été affectés pour la mise en œuvre du dispositif de l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO).
– 17,508 Milliards de F.CFA ont été consacrés à la Jeunesse et aux Secteurs Sociaux
– 15,9 Milliards Supplémentaires ont été investis dans le Secteur Agricole sur la période 2010/2012.
– 6 Milliards consacrés à l’aménagement des bas-fonds au profit des communes qui disposent d’un potentiel avéré.
– 4,1 Milliards F.CFA investis dès 2010, pour les travaux d’entretien et d’aménagements des infrastructures et d’assainissement des canaux.
– 800 millions consacrés au développement et la valorisation de la production laitière au Mali, le projet conçu à cet effet bénéficiera den 2010.
– 5 Milliards affectés au Fonds National de Développement Agricole, dont 1,5 Milliard dès 2010.
– 14,610 Milliards consacrés au développement des infrastructures et des équipements
Cela devait concerner notamment :
le bitumage de la route Bafoulabé-Mahina,
le bitumage de 5 km de voirie à Koulikoro,
le bitumage de 5 km de voirie à Kidal,
la construction de la voie d’accès à l’Hôpital National de Yirimadio,
la construction du pont sur le Baoulé entre Manankoro- Tienfinzo, pour un accès direct au port de San Pedro, en Côte d’Ivoire,
l’acquisition d’équipements pour l’ORTM, en vue de renforcer ses capacités de reportage,
et l’acquisition de 2 bateaux à fond plat au bénéfice de la Compagnie Malienne de Navigation.
-10 Milliards débloqués en faveur des collectivités locales, l’Etat va doter le Fonds National d’Investissement des Collectivités Territoriales.
Cette dotation est destinée notamment au financement dans chaque région et le District de Bamako :
– 6,5 Milliards engagés en 2010 pour le Programme des Logements Sociaux
– 5 Milliards engagés dans la réhabilitation des casernes avant fin 2012
– Pour le Soutien au Développement des PME-PMI.
– 5 milliards de F. CFA consacrés au Fonds National d’Investissement et 5 milliards au Fonds de Garantie du Secteur Privé.
Et pour que la liste soit exhaustive, il a été constitué une provision de garantie pour la SOTELMA,
la création d’un Technopôle,
le raccordement de villes secondaires au réseau routier national,
la construction d’un second pont à Kayes,
l’aménagement et le développement du Système Lac Faguibine,
l’aménagement du Parc Industriel de Bamako Sénou,
la mise en place d’un Cadastre moderne pour les villes de Bamako et de Kati.
La réalisation de ces projets nécessite des études techniques et financières approfondies, pour en évaluer les coûts.
Ainsi, 36,5 Milliards de F.CFA ont été affectés à l’exécution de ces projets, en complément des contributions qui seront mobilisées auprès des Partenaires Techniques et Financiers.
Pour garantir la plus grande transparence quant à la pleine utilisation des ressources issues de la privatisation de la SOTELMA, Le ministre de l’économie de l’époque Mr Sanoussi Toure avait à cet effet sous l’égide du PM Modibo Sidibé ouvert un compte à la BCEAO dont le numéro a été communiqué à un groupe de parlementaires pour d’éventuelles vérifications, et, il faut retenir que l’allocation des ressources aux différentes actions retenues s’est faite à travers des procédures budgétaires.
Est- il besoin de rappeler aujourd’hui que ces investissements ont rejailli sur la qualité de vie des populations et sur la croissance économique!
Les nouveaux Bateaux à fond plat et à faible tirant de la COMANAV achetés par le PR TOURE constituent un enjeu de désenclavement du Mali, mails ils permettent aussi une navigabilité prolongée, toute chose qui drainera des ressources financières importantes.
Il est évident que l’objectif de la privatisation de la SOTELMA dont la portée etait d’exploiter cette source de croissance que constitue le Secteur des Télécommunications et de favoriser l’accès des populations aux services de la téléphonie et des nouvelles technologies est bel et bien atteint.
L’autre motivation du Visionnaire, du Patriote et du Bâtisseur ATT en plus de développer les Actions de Soutien à la Croissance Economique était d’offrir plus de perspectives à la jeunesse malienne en termes de formation, d’emploi et d’insertion dans le circuit économique.
Fatoumata SAKO
source : L’Indicateur du Renouveau
