Dans la matinée du samedi 8 décembre à son siège à Sotuba, les membres du groupement des ferrailleurs du Mali étaient devant les hommes de media, afin de demander au gouvernement de lever la décision de suspension de l’exportation du fer. Cette conférence de presse qui a enregistré la présence des représentants des ferrailleurs de plusieurs régions, était animée par Abdramane Ballo, président du Groupement des ferrailleurs du Mali.
Pour camper le décor, le président des ferrailleurs du Mali dira qu’ils sont en colère par le fait que le gouvernement du Mali a décidé d’arrêter l’exportation du fer. « Nous avons approché le Directeur National du Commerce et de la Concurrence, de tout faire pour lever la suspension pour qu’on puisse travailler comme d’habitude au Mali » a-t-il déclaré.
Selon lui, ce dernier comme pour prouver qu’il ne se préoccupe nullement de leur préoccupation, n’a daigné donner aucune réponse satisfaisante. Pour restituer les propos tenus par le DG de la DNCC, il déclara : « Les industrielles se plaignent toujours, que vous n’arrivez même pas à vous approvisionner en matière première. Comment prétendez-vous, exporter ? ».
Selon lui, cette argumentation du DG de la DNCC est tout sauf la réalité du terrain. Car, dit-il, les industriels sont approvisionnés en abondance. D’après lui, c’est le reste de la matière première non achetée par ces derniers qui est offert au marché extérieur. Toute chose, qui lui parait naturel et normal.
« Nous sommes obligés de nous tourner vers l’extérieur avec la quantité de ferraille n’ont écoulée au Mali » a-t-il précisé, tout en soulignant par ailleurs que les industriels suite à cette décision du gouvernement achètent leur produit à vil prix.
Par ailleurs, cette conférence a été opportune pour le président Ballo, de faire un exposé succinct sur le métier de la ferraille au Mali. Dans ce sens, il a déclaré que les ferrailleurs aujourd’hui offrent de l’emploi et absorbent une part importante dans le taux de chômage du pays. « Ne serait-ce que pour cette seule raison, le gouvernement doit réfléchir et revenir sur sa décision afin de contribuer à l’essor de ce métier » a-t-il plaidé. Et d’ajouter que l’effectif des ferrailleurs au Mali est à l’ordre de plus de 3000 personnes.
Par Fatoumata Coulibaly
Source: Le Sursaut