Pour dire non à l’Union Européenne (UE) d’imposer au Mali la signature d’un accord de réadmission, l’Association Malienne des Expulsés (AME), le Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne (CSDM), Amnesty International et le Réseau AEI se sont mobilisés contre l’UE. Pour ces associations la signature de tel accord donnerait carte blanche à l’UE d’expulser les Maliens sans papier de l’Europe sans demander l’accord du Consulat la délivrance de laisser et mais délivrer plutôt des laisser passer européens.
L’occasion était opportune pour le Président de l’AME de se demander sur le pourquoi de signer cet accord par le gouvernement IBK alors que celui d’ATT l’a refusé e son temps. Pour Ousmane Diarra, il n’y a pas de raison de le signer pour ne pas pénaliser nos compatriotes de l’Europe qui ne détiennent pas de papier.
A sa suite le Président du CSDM a pris la parole pour dire que l’utilisation de ce document constitue une violation de l’article 5 de la Convention de Vienne sur les relations consulaires du 24 Avril 1963. « Il ne repose donc, sur aucune base juridique », a martelé Mohamed Chérif Haïdara, Président du CSDM.
Et Haïdara de rappeler : « Lors du sommet de la Valette en novembre 2015, les chefs d’Etat africains ont rejeté en bloc cette question et pensent qu’elle relève de la souveraineté nationale de chaque pays ». C’est pour dire qu’entre l’UE et les Etats africains il y’a divergence de point de vue sur la question de réadmission et de laissez-passer européen. L’AME et ses partenaires regrettent d’informer l’opinion nationale et internationale que certains pays de l’UE délivrent des Laissez passer européens pour expulser nos compatriotes de chez eux. Parmi les victimes de ces cas d’expulsions injustes, nous pouvons citer Mamadou Coulibaly et Foulani Camara, respectivement Maliens de la France et de la Suède en violation des textes qui prévoient qu’une personne ne peut être reconduite dans son pays d’origine ou supposé comme tel si elle est en possession d’un document de voyage (Passeport et laissez passer délivrés par les autorités consulaires).
Les opposants à la signature d’accord de réadmission interpellent les autorités maliennes à opposer un niet catégorique à cette imposition de l’UE qui constitue à leurs yeux une violation des testes de l’article 5 de Vienne cité plus haut et une atteinte à la dignité humaine. Dont acte.
Par Hassane KanambayeSource: Le Progrès