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Contestations et instabilité sécuritaire : Le gouvernement voudrait montrer sa puissance

Le Mali n’est pas totalement apaisé, surtout avec certaines libertés fortement chahutées consistant à dissuader le sentiment de révolte et de résistance d’une bonne partie des maliens. Le président de la République est-il sur la même longueur d’onde que son gouvernement ? En tout cas, les approches semblent s’achopper au regard du contexte actuel.

Une sérieuse réunion sécuritaire s’était déroulée la semaine dernière, précisément le jeudi 28 Février dans les locaux du ministère de la sécurité. Elle a regroupé, autour du Général de Division Salif Traoré, certains Gouverneurs de région suivants, à savoir : le Général de Division Sidi Alassane Touré,  le Contrôleur Général de Police, Mahamadou Zoumana Sidibé, gouverneur de Kayes, celui de Ségou , l’Inspecteur Général de police Biramou Sissoko de Ségou, le gouverneur de Koulikoro, le Colonel- Major Mamary Camara , le gouverneur de Bamako, le Colonel-Major Débérékoua Souara et Boubacar Bagayogo, gouverneur de Sikasso administrateur civil.

Selon nos sources, le Premier Ministre souhaiterait l’arrestation des meneurs du Collectif pour la Défense de République, de certains activistes et animateurs de radio proches de l’opposition et des guides religieux Mahamoud Dicko et le Chérif de Nioro Bouyé Haïdara dans les plus brefs délais. Cela pourrait paraitre paradoxal, sachant que le chef de l’Etat a ouvert les portes du palais afin d’apaiser les tensions et amorcer un certain consensus sur les grands défis.

Aujourd’hui, il faudrait un renforcement du dispositif sécuritaire, surtout dans les régions, particulièrement dans les capitales régionales. Toujours selon des sources sécuritaires, les élections législatives et référendaire seraient des échéances qui ne devraient pas être avortées pour cause de contestation comme ce fut le cas en 2017. Le Premier Ministre espèrerait sur l’arrestation de tous les réfractaires du régime dans les régions en attendant Bamako.

A la primature,  c’est une pression qu’on souhaiterait faire sur le ministre. A Sikasso et à Mopti, deux cerveaux du CDR ont été ciblés. Réussir des arrestations dans les régions serait une phase d’essai avant celles de Bamako. Il faut comprendre que le mois de Mars (révolution, insurrection) exigerait plus de vigilance pour la survie du pouvoir en place compte tenu des risques de déstabilisation élevés.

Sur ordre du pouvoir, pour ce mois de mars 2019 les capitales régionales et la ville de Bamako doivent être quadrillée par une forte présence policière et FAMa afin de dissuader les opposants au régime de manifester contre le pouvoir. Un appui budgétaire de 200 millions serait accordé à chaque gouverneur de région et du district de Bamako pour la prise en charge sur le terrain.

Aussi sur proposition du Sous-Chef d’État-Major à l’État-Major Général des Armées, chargé des Opérations, le général de brigade Abdoulaye Cissé des heures de couvre-feu seront instaurées dans les zones à risque pendant ce mois de mars. Selon une de nos sources à la primature, le premier ministre Soumeylou Boubèye Maiga aurait diligenté auprès du ministre de la justice, des dispositions avec les procureurs généraux pour faciliter des mandats de dépôt des personnes qui seraient arrêtées dans le cadre de cette vaste opération contre les perturbateurs du pouvoir.  Ras Bath pourrait-il être ciblé ? Comme depuis toujours, confirme notre source au haut sommet.

Que nos gouvernants sachent que la violence contre les manifestations pacifiques ne ferait que compliquer la survie de notre pays. S’il y a force à déployer, cela devrait être contre les apatrides qui sévissent au centre et au nord de notre pays où seraient détenus des otages maliens et étrangers.

Figaro Mali

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