« La perspective de la tenue du référendum pour la révision constitutionnelle initialement prévue le 9 juillet 2017 suscite beaucoup de débats et de controverses au sein de la société malienne. Les prises de position sont très tranchées et appellent à beaucoup de retenues », c’est en substance ce qu’a déclaré, Youssouf Maiga, président de l’Association des Jeunes pour la Démocratie et le Progrès (AJDP) au cours d’une conférence de presse, tenue le mercredi 24 juin 2017, à la Pyramide du Souvenir.
Dans une déclaration qu’il a délivrée à la presse, le président de l’AJDP, Youssouf Maiga, non moins Chevalier de l’Ordre National explique que le Mali traverse une crise profonde depuis janvier 2012. Pour sortir, le peuple malien doit rester soudé et uni comme un seul homme.
C’est pourquoi, affirme le conférencier, Maiga, l’AJDP, première association à avoir revendiqué à visage découvert l’ouverture démocratique au Mali, en appelle au sens patriotique et au devoir de retenue de tous les fils du pays pour surmonter la grave crise qui menace l’existence même de la nation malienne. «Aucune action, aucun débat, fusse-t-il au tour de la révision constitutionnelle, ne doit diviser les fils du pays», a-t-il indiqué. Nous dévons, dit-il dépassionner les débats, agir avec raison et non avec le cœur. Pour sortir de la crise que nous traversons, nous devons agir en synergie, en mettant l’intérêt national largement au-dessus de nos intérêts personnels. «La crise n’est pas une fatalité. Elle doit au contraire être source de sursaut national comme ce fut le cas de l’Allemagne divisée pendant près de 45 ans par le mur de la honte et du Rwanda qui a connu un des plus graves génocides de l’humanité en 1994», indique Youssouf. Il a ajouté qu’aujourd’hui, l’Allemagne constitue la locomotive de l’Union européenne et le Rwanda est cité comme un pays modèle sur le continent africain». Le Mali peut et doit suivre ces exemples de réussite. Mais pour y parvenir, il dira que nous devons regarder dans la même direction et avoir des objectifs prioritaires communs parmi lesquels le retour de la paix doit constituer l’épine dorsale. Pour le président de l’AJDP, nous ne pouvons rien construire sans la paix et l’entente nationale qui passe d’abord par la mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation nationale issu du processus d’Alger. Alors, le respect de cet engagement que nous avons pris devant la communauté internationale, constitue un préalable au retour définitif de la paix au Mali. «Le seul obstacle demeure la mise en conformité de la Constitution aux dispositions de l’Accord », a-t-il expliqué.
Drissa KEITA
Par Mali Sadio