Dans le paysage alimentaire du Mali, une menace insidieuse et invisible se cache souvent dans nos assiettes : le formol. Cet agent conservateur toxique, souvent associé à l’embaumement des cadavres, est malheureusement un acteur récurrent de notre consommation quotidienne.
Certains commerçants peu scrupuleux utilisent du formol afin d’accélérer le processus de maturation ou de conservation des denrées telles que les bananes, les plantains, les fruits, les légumes, les viandes et les poissons. Cette pratique, largement décriée par les consommateurs, représente un réel danger pour la santé publique.
Du poison utilisé comme conservateur
Le formol, également connu sous le nom de formaldéhyde, est une substance chimique toxique et cancérigène. Son utilisation dans les aliments compromet la sécurité des consommateurs et peut avoir des conséquences graves sur leur santé.
Face à cette situation préoccupante, votre journal lance un appel à la vigilance de tous les consommateurs. Il leur demande d’être attentifs et de signaler immédiatement aux autorités compétentes les commerçants qui se livrent à cette pratique illicite. Mais comment détecter la présence du formol dans un aliment et s’en prémunir ?
Les signes qui ne trompent pas
Il existe quelques signes évocateurs de la présence de formol dans les aliments. Que ce soit la viande ou le poisson qui n’attirent aucune mouche sur les étals, les tomates bien mûres aux pépins encore verts, ou les légumes aux feuilles fraîches en pleine chaleur de la journée. Ces anomalies sont souvent le fait du formol qui agit comme un conservateur très efficace mais ô combien dangereux. Mais comment le Mali affronte ce fléau silencieux ?
Le charbon de bois, un allié de poids
Face à ce fléau, il est possible de recourir à des solutions simples et naturelles. Parmi elles, l’utilisation de charbon de bois des arbres fruitiers s’avère être une méthode efficace pour débarrasser les aliments des résidus toxiques. Laisser tremper les aliments dans une eau enrichie de charbon pendant une trentaine de minutes est une pratique à adopter pour limiter les risques.
Le Mali face au défi du formol
Pour lutter contre l’utilisation du formol sur les aliments, des descentes inopinées doivent être organisées dans les marchés et les commerces de nos villes. L’objectif de ces opérations sera de saisir les marchandises impropres à la consommation et de prendre des mesures strictes à l’encontre des contrevenants.
Il faut souligner également, la responsabilité des commerçants véreux qui, dans leur quête effrénée de profits faciles, mettent gravement en danger la santé publique. Ces individus doivent être conscients des conséquences néfastes de leurs actes et à cesser immédiatement d’utiliser le formol dans les denrées alimentaires.
La protection de la santé des consommateurs est une priorité absolue, et il est impératif de signaler toute infraction aux autorités compétentes.
Au Mali, la présence du formol dans l’alimentation est une préoccupation majeure. Les autorités sont constamment à la recherche de solutions pour limiter son usage dans le secteur agro-alimentaire. C’est un combat quotidien que nous devons tous mener, car la santé de notre population en dépend.
Face à l’ampleur de l’utilisation du formol, les autorités alimentaires du Mali devraient effectuer des contrôles aléatoires, en particulier sur les marchés informels, pour améliorer la qualité des aliments vendus.
Mais, il faut reconnaître que le contrôle de la qualité des aliments peut ne pas être une tâche facile. Car les vendeurs sont dans l’informel, principalement dans les petites entreprises, certaines sans adresse physique et sans permis d’exploitation.
Outre l’inspection régulière des aliments vendus par les autorités, tous les spécialistes appellent à la vigilance et à une sensibilisation accrue des producteurs et des consommateurs de fruits et légumes, de la viande et du poisson.
Aussi, la solution passe par un encadrement et une réglementation de la vente des produits chimiques à usage contrôlé pour qu’ils ne soient plus accessibles à des personnes qui ne donnent pas la garantie de leur bonne utilisation.
En attendant, il faut rappeler que la consommation responsable et la sanctification de ce que nous mettons dans notre bouche sont aussi des actes préventifs de premier plan. Il est important de continuer à éduquer et à informer sur les risques liés à l’usage du formol. Comme l’a dit un ancêtre méritant : « La prévention vaut mieux que la guérison ».
Cyrille Coulibaly
Nouveau Réveil