Le clanisme s’installer dans l’organisation du Conseil National de la Transition (CNT), chacun cherche à faire passer sa liste et avoir le contrôle de l’organe. Actuellement, c’est cette impasse qui affecte le cours normal des choses.
Avec les grèves intempestives qui font que les choses ne bougent pas dans cette transition et latitude des militaires dans la gestion des affaires, un clanisme s’est installé et chacun de ces différends veut avoir le contrôle de l’organe législatif de la transition. Selon certaines sources, l’une des causes de la grève de l’UNTM serait que les militaires qui détiennent le quota le plus important dans la répartition des membres de l’organe de la transition puissent être ajustées de façon responsable. Malheureusement, le CNSP ne veut rien laisser aux politiques et à la société civile. Ce groupuscule à qui la CEDEAO avait pourtant demandé sa disparition après l’investiture du président de la transition. Alors pourquoi le clan CNSP continue-t-il d’exister comme si de rien n’était ? Si réellement leur objectif était de ramener la paix dans ce pays, il aurait accepté les conditions de la CEDEAO concernant la dissolution du CNSP qui est devenu un groupement des militaires se servant de moyens de l’État pour nommer qui ils veulent à des postes qu’ils veulent, comme le cas récent du préfet de Nioro. C’est ce qui a fait que les administrateurs civils ont une fois de plus durcir le ton envers les autorités de la transition. Ce clanisme s’est aussi implanté au niveau des classes politiques même s’ils ont montré leur solidarité commune de ne pas adhérer au CNT, certains d’entre eux sont allés déposes leurs listes de candidatures. Tout comme les faitières de presse. Ce CNT a ouvert la porte à l’opportunisme et on se demande comment tout cela va finir. Serait-il un espoir par la visite du président de la commission de l’Union Africain qui a montré la moralité et toute sa disponibilité au besoin pour la réussite de cette transition ? Cette visite vient mettre fin au doute qui circulait dans les rues selon lesquels les autorités seraient tentées de prolonger la transition d’au moins une année supplémentaire. En tout cas, le temps joue contre eux, il est temps que les militaires et les partis politiques sortent dans les questions de clan ou d’appartenance, et devant le Mali, c’est tout ce qu’on leur demande.
À suivre
Lansine Coulibaly
Source: Le Combat