Il va sans dire que la mise en œuvre du Conseil national de transition (CNT) prendra plus de temps qu’il faut en entendant que les choses se calment et qu’un accord soit trouvé entre la classe et le comité national pour le salut du peuple (CNSP). Sa présidence pose déjà un véritable problème avant même son installation. Ce fameux organe législatif, prépondérant dans le processus de normalisation ou de changement pour notre pays, retarderait sans l’ombre d’un doute la mise en œuvre de la feuille de route de la transition. Après la haute discorde avec la classe politique, les autorités de la transition ou le CNSP prépareraient en catimini leur président pour ce conseil ; en tout cas ce que beaucoup prédisaient et continuent de le faire. Le nom du 1er vice-président du CNSP, le Colonel Malick Diaw est apparu un peu partout comme étant l’homme idéal ou l’homme que les militaires auraient choisi pour briguer la présidence du CNT. Mais selon des sources crédibles, l’Union Africaine aurait cautionné ou exigé qu’un civil accède à la présidence du conseil et non un militaire. Serait-il la condition qui fait que la mise en œuvre de ce conseil nation de transition tarde à se réaliser ? Si cette hypothèse venait à se concrétiser pour de bon, alors que feraient-ils, le Colonel Assimi Goïta et ses affidés ? Faire démissionner le Colonel Malick Diaw de son statut de militaire pour le faire briguer à la présidence du CNT pour les 18 mois ou de laisser le soin à un civil de prendre les cordes ? Les deux (02) options sont évidemment sur la table ; mais difficiles à réaliser dans la mesure où ces militaires n’ont finalement d’autres prétentions que des postes ; en tout cas l’impression qu’ils ont donnée. Le Colonel Malick Diaw passera-t-il de militaire en service au militaire démissionnaire pour un but qui n’est pas caché à personne ?
Moriba DIAWARA