La Banque de Développement du Mali (BDM-SA) a tenu le samedi 27 avril 2019, la 66ème session de son Conseil d’Administration dans la salle de conférence de son siège. C’était sous la présidence de M. Ahmed Mohamed Ag Hamani, président dudit conseil en présence des autres administrateurs de la banque, dont le directeur général, Bréhima Amadou Haïdara. Ainsi, il ressort de cette session un résultat d’exploitation atteignant 111% des prévisions, soit 13, 695 milliards F CFA réalisé le 31 décembre 2018 contre 12,3 74 milliards F CFA de prévision.
Dans son discours d’ouverture de cette 66ème session, le PCA, Ahmed Mohamed Ag Hamani, a indiqué qu’aujourd’hui la question sécuritaire pèse incontestablement sur l’environnement des affaires. Et celle-ci doublée de revendications sociales multiformes a fait conduire à un ralentissement économique drastique, tant au niveau macro-économique qu’à niveau micro-économique… « Le contexte dans lequel nous évoluons, faut-il le rappelé, est très fragile. Et sauf une riposte rigoureuse du système bancaire, il est annonciateur de l’essoufflement des secteurs PME, PMI, car chaque établissement se batte à corps perdu dans une compétition farouche et parfois aveugle pour survivre », a-t-il souligné.
Selon Ahmed Mohamed Ag Hamani, la BDM-SA a une place à tenir, une place que tente de ravir et de discuter âprement le parc de plus en plus croissance des établissements bancaires. « Mais, les chiffre de l’année écoulée les rassures. Avec un résultat d’exploitation atteignant 111% des prévisions, soit 13, 695 milliards F CFA réalisé le 31 décembre 2018 contre 12,374 milliards F CFA de prévision. Nous avons des raisons de rester optimiste, sans perdre de vue la fragilité de ce score qu’en le poids des incertitudes sécuritaires qui pèsent lourdement sur toutes nos agences, particulièrement celles du Centre et du Nord de notre pays en hypothéquant l’expansion de notre institution », a-t-il indiqué. Et d’ajouter : « Oui ! Nous pouvons tenir le cap. Dans une marche assurée vers les objectifs de croissances que nous nous sommes fixés à condition de révéler méthodiquement tous les défis actuels. En premier lieu, les écritures comptables encore chargées de passifs qui remontent à l’ex-BDM et l’ex-BMCD doivent disparaitre au moyen d’épurement sans remettre en cause les poursuites contre les débiteurs par les voies légales. Ainsi, la lisibilité des bilans et tableaux financiers sera gagnée et l’admission en bourse des valeurs sera facilitée ».
Autre défi de taille ? Pour le président du conseil d’administration, c’est la gestion des ressources humaines. «Il nous faut réussir à créer ce nécessaire esprit familial qui place chaque agent en position de copropriétaire de l’outil commun de production. Cet outil qui assure à tous, un épanouissement social dans la sérénité. Le plan de carrière soigneusement préparé et vigoureusement observé dans l’optique d’une organisation humaine et scientifique du travail à cet effet obligera chaque agent à forger le bien commun», a-t-il indiqué.
Concernant les plans de carrière, le PCA de la BDM-SA a déclaré qu’ils seront étudiés et mis en œuvre sous une surveillance optimale. En prenant en charge tous les défis d’une organisation moderne de pointe, Ahmed Mohamed Ag Hamani a engagé la direction générale de la BDM-SA à renforcer les efforts dans la mise en œuvre des dispositions de Bale II et Bale III de sorte que l’institution soit en conformité avec les directives réglementaires et prudentielles des standards internationaux de gestion bancaire.
«L’analyse d’impact de ces dispositions nouvelles sur les fondamentaux de la banque et les méthodes en vigueur, doit permettre de déterminer toutes les mesures idoines renforçant les assises économiques de la BDM-SA dans le strict respect de la réglementation en vigueur», a-t-il affirmé.
Par ailleurs, M. Ag Hamani a salué le groupe BMCE-BOA pour l’excellence de sa collaboration, dont les multiples avantages en banques digitales, en service monétique et en capacité de mobilisation des ressources apportent un plus aux services de la BDM-SA…
Mohamed Sylla
Source: L’ Aube