Le siège de la fondation du Festival sur le Niger a abrité samedi, la finale du concours « Talents de la cité ». Cette finale de la 9è édition du concours était placée sous la présidence de Mamadou Gaoussou Traoré, le directeur de cabinet du gouverneur de la Région de Ségou qui avait à ses côtés le président de la fondation du Festival sur Niger, Mamou Daffé, et initiateur du concours, et Djibril Guissé, le coordinateur de l’association SMART-Ségou.

La soirée a également enregistré la présence de Boubacar Diaby, le directeur du Palais de la culture Amadou Hampâté Ba, des directeurs régionaux de la Culture de Mopti, Sikasso, Ségou et du District de Bamako.
Le thème du festival de cette année était « Art et cohésion sociale ». Les 100 candidats étaient des jeunes âgés de 15 à 35 ans. La surprise de la soirée a été la prestation du doyen Sory Bamba de l’orchestre de Mopti. Le concours « Talents de la cité » est un élément du programme d’activités annuel de l’association SMARTS.
L’édition de 2015 a mis aux prises 4 capitales régionales (Kayes, Sikasso, Mopti et Ségou) et le district de Bamako. La présélection a eu lieu dans les différentes villes en collaboration avec les directions régionales des arts et de la culture. Cinq candidats ont été retenus par région. Les disciplines retenues cette année étaient la musique, le dessin, la photo, l’art numérique et la tresse.
Dans son discours de bienvenue, le directeur de cabinet du gouverneur a marqué sa satisfaction pour l’organisation de « Talents de la cité », une initiative qui est aujourd’hui à sa neuvième édition. Il a exhorté les jeunes artistes à s’approprier cette compétition et à cultiver l’émulation grâce à l’initiative.
Djibril Guissé a expliqué la démarche de SMARTS-Ségou pour la phase régionale à travers les castings suivis de formations dans les domaines respectifs. L’objectif recherché à travers « Talents de la cité » est de promouvoir les expressions artistiques à travers des centres de formation comme l’Institut Kôré des arts, a-t-il indiqué.
Deux jurys avaient été constitués. Le premier qui a statué sur le dessin, la photo et l’art numérique était présidé par Abdoulaye Konaté, le directeur général du Conservatoire des arts et métier multimédia Balla Fasséké. Celui en charge de la musique et de la tresse était dirigé par Kardjigué Laïco Traoré.
Après délibération, les jurys ont décerné le premier prix de la musique (doté de 500 000 Fcfa) à Virginie Dembélé de Bamako. Le deuxième a été remporté par le candidat de Mopti, Issa Bamba, qui a empoché 300 000 Fcfa. Le troisième prix de la musique est revenu à Fanta Coulibaly de Sikasso qui a reçu 200 000 Fcfa.
En peinture, Mari Ange Dacko de Bamako pointe en tête avec un premier prix doté 500.000 Fcfa. Son poursuivant immédiat est Souleymane Maïga de Ségou qui empoche 300.000 Fcfa. Le troisième prix est enlevé par Oumar Koumaré de Mopti (200 000 Fcfa).
Pour la discipline du dessin d’enfant, c’est le candidat de Ségou, Boubou Bah, qui a enlevé le premier prix avec une enveloppe de 40.000 Fcfa. Il est suivi par Aly Coulibaly de Bamako qui a reçu 30 000 Fcfa.
En photographie, Fatoumata Tioye Coulibaly de Bamako remporte le premier prix doté de 150.000 Fcfa. Le prix de l’art numérique a été remporté par Seydina Dembélé de Ségou avec un montant de 150 000 Fcfa. Le premier prix de la tresse et ses 300 000 Fcfa récompensent la Bamakoise Aïssata Sidibé. Elle est suivie de Halima Sacko de Ségou (200 000 Fcfa) et de Korotoumou Djilla de Sikasso (100 000 Fcfa).
Des prix spéciaux ont été remis à Loubé Antoine Diassana de Kayes pour la photographie et Abdoulaye Diarra de Ségou pour la musique. Chacun d’eux a reçu 100 000 Fcfa. Enfin, un troisième prix spécial a été décerné à Mariam Maïga de Mopti pour la tresse avec 50 000 Fcfa.
Les lauréats vont bénéficier, en plus de la formation et du suivi, d’une prestation lors de la prochaine édition du Festival sur le Niger qui aura lieu en février prochain.
Mamou Daffé a exprimé sa satisfaction au terme du concours, en soulignant la riche diversité culturelle qui caractérise notre pays. « Cette soirée m’a rappelé les Biennales artistiques et culturelles. Nous avons vu toutes les cultures et les ethnies à travers les prestations des jeunes. Je suis animé aujourd’hui d’un sentiment de joie. L’espoir est permis pour l’avenir de notre pays », a-t-il assuré.
Smart-Ségou est une association de droit malien installée à Ségou. Elle a vocation à valoriser les produits locaux, l’artisanat d’art, la musique et à faciliter les échanges entre les acteurs locaux et les partenaires en vue de stimuler l’innovation et la créativité dans la cité
A. SOW

source : L Essor