A l’issue de trois jours de discussions, la charte de transition a été présentée ce samedi soir à Bamako.
Le texte adopté ce samedi à Bamako fixe la durée de la transition à 18 mois et charge un comité formé par la junte de désigner un président civil ou militaire pour diriger cette transition.
Il prévoit aussi trois organes de transition : le président et son vice-président ; le conseil national de transition regroupant 121 personnes réparties entre le M5 (coalition de l’opposition), les partis politiques, les journalistes, la société civile, les religieux, la diaspora, les jeunes et les femmes ; et enfin un Premier ministre à la tête d’un gouvernement de 25 membres.
Le rapporteur de la réunion désigné par la junte assure que le document est adopté de facto par acclamation. Le chef de la junte, le colonel Assimi Goïta, s’est félicité des travaux lors de son discours de clôture.
Ce qui nous attend à présent est tout aussi ardu. C’est-à-dire mettre en œuvre les résolutions issues de ces assises.
Colonel Assimi Goïta
A l’inverse, des responsables du mouvement de contestation M5 ont fait entendre leurs critiques. « Ce n’est pas démocratique du tout. Le rapport général a été charcuté et ne correspond pas à ce qui a été dit dans les groupes de travail », a ainsi reproché Sy Kadiatou Sow, grande figure du mouvement démocratique. Dénonçant une « volonté du CNSP de confisquer le pouvoir », l’ancienne gouverneure de Bamako et ex-ministre a déclaré : « Nous n’adhérons pas à cette charte. »
RFI