Moussa Mara : président du parti Yelema
« Pendant et après la transition il faut que la jeunesse malienne soit honnête et engagée pour le Mali… »
« Les gens sont intéressés à participer à la construction de notre pays, il y a des divergences et il y aura des divergences demain aussi. Mais il y a un minimum et ce minimum doit être satisfaisant. On compte, sur ceux qui vont être nommés, pour mettre ensemble les Maliens et travailler dans l’honnêteté, dans la justice, dans l’efficacité afin que le Mali avance. Moi je suis optimiste je l’étais avant-hier, je l’étais hier et je le suis aujourd’hui. Pendant la transition et après il faut que la jeunesse malienne soit honnête, engagée et s’implique pour le Mali. Je compte beaucoup sur les jeunes maliens ».
Alioune Ifra N’Diaye : président de la fédération des artistes du Mali
« Il faut que chacun se remette en cause pour permettre de poser de bonnes questions, de trouver des solutions et de sortir durablement de cette infernale rupture institutionnelle »
« C’est à tous les Maliens de se mettre au travail pour pouvoir mettre les bases de refondation du Mali. Les considérations personnelles sont sans importance, nous devons sortir de là, nous devons commencer à fonctionner, nous devons lancer une nouvelle dynamique. Je pense que le résultat de ce travail, la charte qui a été présentée doit pouvoir le reformer. Je dirais à la jeunesse malienne de parler peu, d’apprendre. On ne doit pas se limiter à venir seulement crier dans les salles que nous sommes jeunes. Etre jeune ne donne pas droit automatiquement à tout, il faut un mérite et pour mériter quelque chose il faut travailler, apprendre, être efficace, compétent et être en phase avec l’offre qui est faite par une société. Mais insulter, crier pour servir le pays c’est impossible.
J’invite les Maliens qu’on puisse, afin, se parler, s’écouter et se remettre en cause. Les gens disaient que c’est des chefs des institutions qui déconstruisent le pays. Non, c’est la société entière qui contribue à la déconstruction, au dysfonctionnement général du pays. Il faut que chacun se remette en cause pour permettre de poser de bonnes questions, de trouver les solutions et de sortir durablement de cette infernale de rupture institutionnelle ».
Kadidia Fofana : la présidente du collectif des amazones
« Les jeunes ne doivent plus accepter de servir de mercenaires politiques pour des faits inavoués ».
« Mes impressions sont bonnes, je me reconnais parfaitement dans les résolutions issues de ces concertations. Le Mali a besoin de quelqu’un qui puisse drainer les Maliens à regarder dans la même direction et les amener à parler le même langage. Pour cela il faut une certaine neutralité. Qui incarne mieux cela que les militaires (le CNSP). Il faudra leur donner ces prérogatives de choisir eux-mêmes le président qui dirigera durant cette transition. Aujourd’hui, nous n’avons pas besoin de quelqu’un qui viendra nous parler au nom d’un mouvement encore moins au nom d’une tribu où d’une association. Nous avons besoin de quelqu’un qui incarne le changement, qui parlera au nom des Maliens. On ne peut pas dire que tout le monde soit satisfait lors d’une résolution avec plus de 500 participants. Maintenant les grandes lignes sont dessinées, les dés sont jetés. Les maliens doivent se mettre au travail, se donner la main et regarder dans la même direction.
Moi j’y crois, un Mali nouveau est possible. La jeunesse malienne est condamnée à évoluer ensemble car nous n’avons pas d’autre choix. Nous sommes obligés à nous responsabiliser. Nous entendons beaucoup de jeunes réclamés des postes, il faut qu’on se comporte en responsables et ces postes viendront d’eux-mêmes. Les jeunes ne doivent plus accepter de servir de mercenaires politiques pour des faits inavoués. Ce sont les intérêts du Mali qui doivent prévaloir. Le devoir du patriotisme nous interpelle tous à se donner les mains et à arrêter certaines pratiques qui n’honorent personne ».
Propos recueillis par:
Fatoumata Coulibaly
Source: Le Sursaut